Aline a été la première à s’installer dans la campagne d’Anden avant que ses sœurs ne lui emboîtent le pas. « Pour l’instant, nous sommes deux à gérer la librairie, explique Aline. Sandrine nous rejoindra dès qu’elle le pourra.
Tout a commencé il y a environ un an avec la vente de livres sur les marchés aux puces. « Cela nous a permis de nous faire connaître et de sonder le public, continue l’aîné. Les réactions étant positives, nous avons cherché un lieu fixe pour accueillir les clients et leur donner l’impression d’être dans une petite bulle.
Ils ont pas mal cherché avant de trouver leur logement idéal au numéro 14 de la rue Léon Simon. «C’était un endroit abandonné depuis longtemps. De l’extérieur ça ne paye pas de mine mais on a fait quelques travaux et on s’y sent bien !
Les trois sœurs ont toujours été passionnées par la littérature. « Nous avons grandi entourés de livres avec un père très littéraire, raconte Aline. Personnellement, j’ai toujours trouvé les réponses dans les livres, un peu comme une bouée de sauvetage. Et puis, on a constaté que ce type de magasin manquait à Andenne. Il y a des libraires qui vendent des revues et du tabac mais peu de livres.
Les livres font du bien
Leur entreprise a ouvert ses portes le 6 juillet. « C’est un peu à l’écart mais ce n’est pas mal car c’est calme, ajoute Aline. Malgré tout , il y a un peu de circulation car nous sommes toujours au centre ville d’Andenne. Nous comptons également sur le bouche à oreille pour nous faire connaître.
Parmi les douceurs littéraires, on retrouve plusieurs centaines de livres d’occasion en très bon état avec un fil rouge : se sentir bien en lisant. « Il peut s’agir de romans contemporains comme ceux de Virginie Grimaldi, Marie Vareille ou Laure Manel par exemple, mais pas que ! Il existe également des livres sur le développement personnel ou spirituel ainsi que des livres pour enfants, décrit Aline. On les appelle des bonbons littéraires car ce sont des livres qui sont bons même s’ils peuvent aborder des sujets sérieux. Ils permettent aux lecteurs d’entrer dans un cocon et de passer un moment hors du temps.
Les sœurs ayant mis un point d’honneur à privilégier exclusivement l’occasion, la librairie dépend de ce que la clientèle vient y déposer.
« Au début, nous avions beaucoup de stock personnel puis les gens qui avaient entendu parler de notre projet nous déposaient des livres. C’est ainsi que nous avons commencé à constituer un petit stock, dit Aline. Nous acceptons aussi les livres anciens, plus classiques, car ils trouvent leur public. Parfois, les clients nous demandent Henri Troyat, Jules Verne, etc. Nos livres sont encore en bon, voire très bon état, car ils n’ont été lus qu’une seule fois, voire pas du tout !
Parfois, les lecteurs reçoivent un livre en cadeau mais souhaitent s’en débarrasser. “Je pense que nous en aurons beaucoup après Noël.”Sylviane sourit.
Mélanger occasion et neuf
Face aux difficultés inhérentes au secteur du livre, les sœurs plaident également pour l’achat de nouveaux livres. « On sait que les auteurs doivent déjà vendre beaucoup de livres pour gagner un revenu décent, souligne Aline. Or, quand on aime lire, on termine rapidement un livre. Et au prix actuel des livres, nous ne pouvons pas non plus nous permettre d’acheter un nouveau livre tous les trois jours. Nous pensons donc que c’est positif de faire un mix. Cela permet aux pépites littéraires de ne pas dormir dans les placards et aux passionnés de lecture de s’amuser tout en favorisant l’économie circulaire.
Au vu des retours positifs reçus depuis près de trois mois, les sœurs sont encore plus convaincues de la valeur de leur projet. « Les gens nous soutiennent. Ils sont réceptifs et attentionnés. On se rend compte qu’il répond vraiment à une demande, Sylviane notes. C’est très encourageant !
La librairie est ouverte trois après-midi par semaine et toute la journée le samedi. Pour les gérants, c’est une activité complémentaire à leur métier mais si leur librairie fonctionne bien, ils n’excluent pas d’allonger les horaires. « Ce n’est pas seulement un endroit où l’on vient chercher un livre et où l’on repart ensuite. Nous sommes plus proches des gens et de leur bien-être que de la vente pure et simple, Sylviane notes. Sur crée une connexion.
Pour rester dans cette philosophie, les trois sœurs ne manquent pas d’idées. « On pourrait imaginer des ateliers, un club de lecture ou des rencontres avec des auteurs locaux. Nous verrons en fonction des demandes des clients !
Ouvert mercredi, jeudi et vendredi de 14h à 18h et samedi de 10h à 18h. Infos : page Facebook Les Bonbons Littéraires et site lesbonbonslitteraires.com.
Le déposant fixe son prix
C’est le déposant qui fixe le prix qu’il souhaite pour son(ses) livre(s). « Certains le savent, d’autres non. Dans ce cas, nous leur proposons un prix et ils nous font part de leur préférence, explique Aline Alonsious. Quand cela leur fait du bien, nous étiquetons les livres et les mettons en vente. Nous clôturons les ventes à la fin de chaque mois et au début du mois suivant, nous leur envoyons un email récapitulatif avec la liste de leurs livres vendus. Nous prenons une commission de 30 % sur chaque livre et le reste leur revient. Ils récupèrent ensuite l’argent à la librairie ou le reçoivent par virement bancaire.