Elle a 16 ans lorsqu’elle rencontre Laurent Tapie, avec qui elle se marie et a eu leurs enfants. Alors quand Marie Griessinger-Tapie parle de son beau-père, c’est de l’intérieur.
Tapi comme Bernardqui rassemble « des moments partagés, des plus comiques au plus sérieux », « sans faux-semblants ni concessions », sort le 3 octobre aux Presses de la Cité. Un ouvrage qui a visiblement été approuvé de son vivant par le principal intéressé, comme on l’apprend dans la présentation qui évoque la question posée par l’écrivain à son beau-père : “Bernard, tu me laisses écrire un livre sur toi, un jour… Tu me regardes, interloqué. Je continue : -… sans tout changer derrière… ? – Évidemment. »
Celle qui a entretenu au fil du temps une grande complicité avec l’homme d’affaires aux mille vies a repris son journal “avec le recul de trois années de deuil”, présente la 4e de couverture pour “inviter amis fidèles et témoins singuliers à évoquer leur Bernard ou leur Tapie ».
Invincible
Sur le plateau de C à toil’auteur a parlé de son unique beau-père décédé en 2021. “Avec le recul, on se rend compte que malgré tous les défauts qu’il portait comme une fanfare qui le chahutait, il avait un parcours très humain”, explique-t-elle.
D’ailleurs, côté famille, elle est bien placée pour dire : « c’était un père, un grand-père et un beau-père extraordinaires ». « Pendant trente ans, j’ai eu un beau-père qui était là pour tout. Pour mes enfants, pour mes parents lorsqu’ils étaient malades », poursuit-elle.
Cette force affichée pouvait être trompeuse et suggérer qu’il était invincible. “Bernard Tapie a été un pilier pour sa famille qui, jusqu’au bout, n’a pas cru à sa disparition”, explique Marie Griessinger-Tapie. « Nous n’étions absolument pas préparés, ni émotionnellement ni administrativement. Nous nous sommes retrouvés sans lui du jour au lendemain. »
“C’était quelqu’un qui était excessif en tout, mais sur qui on pouvait compter”, conclut-elle à propos de celui qui repose désormais à Marseille, où il sera à jamais le Patron.
