Que nous lisions beaucoup de livres ou pas du tout, nous en avons au moins un entre les mains à un moment donné. La lecture peut être un plaisir ou une corvée. Quoi qu’il en soit, nous célébrons aujourd’hui tous ceux qui contribuent à l’industrie du livre : auteur, éditeur, imprimeur et libraire.
Il y a 29 ans, en 1995, la Conférence générale de l’UNESCO réunie à Paris choisissait la date du 23 avril pour en faire la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur. Cette date n’est pas prise au hasard. En effet, cela correspond à la date de décès d’auteurs tels que William Shakespeare, Miguel de Cervantes et l’Inca Garcilaso de la Vega. Mais en Belgique, cette année, elle tombe 47 jours avant la triple élection : régionale, fédérale et européenne. Comme vous pouvez l’imaginer, le secteur a ses plaintes à adresser aux politiques.
Le paysage éditorial en Belgique
Commençons par les éditeurs. En Belgique francophone, le secteur de l’édition représente 130 éditeurs et 220 marques d’édition couvrant tous les genres y compris le livre scolaire et scientifique. Cela représente 310 millions d’euros de chiffre d’affaires, dont un peu plus de la moitié est réalisé à l’export. Concernant les emplois, il y a 1 200 emplois directs et 10 000 emplois indirects. Et les auteurs ? Il y en a 8 000 ! Et pourtant, seulement 0,38 % du budget culturel est consacré au livre.
L’Association des éditeurs belges (ADEB) formule quatre revendications dans son mémorandum destiné aux politiques. Une politique du livre et de la lecture dans le circuit scolaire, dès la maternelle. En effet, la lecture est un outil essentiel et de nombreux enfants ont un déficit en lecture dès l’âge de 10 ans. Deuxième demande : la réhabilitation des manuels scolaires à raison d’un manuel par élève et par cours pour offrir une meilleure qualité d’apprentissage.
Les éditeurs demandent alors de favoriser l’accès au livre pour tous et surtout à l’offre littéraire belge. En effet, selon l’ADEB, l’offre des bibliothèques est principalement orientée vers ce qui est proposé par le marché français. Enfin, quatrième et dernière demande, l’ADEB souhaite que la stabilité de l’écosystème éditorial soit assurée. Et cela notamment en reconnaissant les spécificités du secteur.
Nos conseils de lecture belgo-belge
Nous ne pouvions évidemment pas vous laisser passer la Journée mondiale du livre sans vous en recommander quelques-uns ! Voici une série de podcasts à retrouver dans « Tu m’en lires tant ».
