Transmania, le livre que la Mairie de Paris veut interdire de publicité ! – .

Transmania, le livre que la Mairie de Paris veut interdire de publicité ! – .
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Signé Dora Moutot et Marguerite Stern, Transmanie a été publié le 11 avril aux éditions Magnus. C’est une enquête sur le transgenre, « l’un des plus grands échecs conceptuels du siècle » qui veut que nous confondions les vessies avec des lanternes, ou les prostates avec on ne sait quoi. Évidemment, le monde LGBTQIA+ a quelques émanations. Un seul panneau publicitaire et c’est la tourmente.

Ainsi une affiche parisienne a été dénoncée sur le réseau social https://twitter.com/TheKamHugh/status/1780314887408800243 qui mérite au moins six “sic” pour commenter l’orthographe : « Un livre écrit par des gens arriérés en quête de reconnaissance, leurs combats déplacés et transphobes ne méritent en aucun cas l’aval de Paris ni une quelconque publicité ! Il suffit donc d’être payé pour afficher des commentaires transphobes sans honte ? »

Un pigeon informateur

Kam Hugh, l’auteur de ce tweet, n’est pas le premier à venir. Il a participé à « Drag Race », « La plus grande compétition de drag queen au monde » – UN ” divertissement “ télévision du service public français. Dans les milieux autorisés, on roucoule encore de plaisir au souvenir de cet homme transformé en femme déguisée en pigeon (avec ou sans les petits pois ?). Une référence, Kam Hugh. Aussi, comme un seul homme, les édiles parisiens ont emboîté le pas. Anne Hidalgo elle-même, qu’on croirait occupée à des problèmes plus urgents dans un Paris saccagé, a demandé à ce qu’on lui montre l’emplacement des panneaux publicitaires en question.

Toutes affaires arrêtées, David Belliard, son adjoint EELV en charge de la transformation de l’espace public, de la mobilité, du logement social – là encore, quel boulot -, a demandé https://twitter.com/David_Belliard/status/1780332450738033013 « Cette publicité pour un livre transphobe (sic) contribue à la normalisation de la haine envers les personnes trans. Une idéologie meurtrière, à mille lieues des valeurs de Paris. Cette publicité doit être supprimée. » Premier adjoint d’Anne Hidalgo, Emmanuel Grégoire est sur la même ligne. « La transphobie est un crime. La haine des autres n’a pas sa place dans notre ville. Paris n’est pas la vitrine de cette haine grossière. Je vais contacter @JCDecaux_France pour demander la suppression de cette annonce. »

Sur un désavantage de la censure

Quels grands moyens déployés ! Quant aux Éditions Magnus, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. “M. Grégoire ferait bien de lire le livre avant d’annoncer qu’il veut le censurer, répond le service de presse de BV. Il fait exactement ce que dénoncent les auteurs : c’est un brillant exemple de ce qu’est la transmanie. Les éditions Magnus sont habituées aux tentatives de censure. Nous estimons que cet ouvrage est d’utilité publique et souhaitons bonne chance à la Mairie de Paris pour faire interdire cette affiche. » Faut-il le répéter ? Le livre enquête sur le transgenre et les excès de l’idéologie transgenre – nuance. Moutot et Stern osent bousculer ce que LBGTQIA+ appellerait une réussite sociétale. La contre-attaque est immédiate : insulte, censure.

En cherchant à supprimer les publicités pour Transmanie (contacté par BV, JCDecaux n’a pas encore fait connaître sa position), les clampins précités, mais aussi https://twitter.com/ACORDEBARD/status/1780570739575312599, maire du 10e arrondissement, lui font déjà beaucoup de publicité. Tant mieux, car les grands médias traiteront de Transmanie par un moyen aussi ancien que le journalisme : la conspiration du silence. https://twitter.com/doramoutot/status/1780368087780302947. La Fnac semble particulièrement active dans la dissimulation du livre, si l’on en croit ses auteurs (la Fnac n’a pas répondu à notre demande d’information). Mais les librairies et les sites qui vendent ne manquent pas Transmanie. Ils permettront à chacun d’avoir une idée plus juste que l’insulte – « transphobe ! » » – trop vite jeté.

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