Défis et nouveautés du Salon du livre de Québec 2024

Défis et nouveautés du Salon du livre de Québec 2024
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« Nous avons un planning très précis que nous suivons à la lettre. […] C’est le secret du succès», dit en riant Mélanie Pelletier.

La directrice générale du Salon international du livre de Québec (SILQ) a été bouleversée lorsqu’elle a appris l’existence, l’automne dernier, d’un conflit d’horaire entre son événement et le Festival du livre de Paris. D’autant que ce dernier reçoit cette année le Québec comme invité d’honneur.

« Nous l’avons appris une fois que tout a été officialisé entre le gouvernement du Québec et l’équipe parisienne. […] Nous avons attendu la liste officielle [des auteurs invités à Paris] pour pouvoir commencer à travailler sur notre programmation», rappelle celui qui a succédé à Daniel Gélinas, en juin 2023.

Bien qu’heureuse pour la délégation de 42 écrivains québécois qui pourront rayonner en France, Mélanie Pelletier reconnaît que le volet international de son événement a été plus difficile à bâtir. Puisque plusieurs auteurs européens – et francophones – ont également privilégié la capitale française, du 12 au 14 avril.

Afin d’ajouter quelques noms internationaux à sa programmation, l’équipe du SILQ a tout de même effectué « plusieurs » appels, dont « une quinzaine » en provenance des États-Unis.

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Mélanie Pelletier ne s’en cache pas : à l’issue de l’édition 2024, l’équipe du SILQ se penchera rapidement sur la programmation 2025… qui tombera encore en même temps que la Fête du livre de Paris. (Jocelyn Riendeau/Le Soleil)

« Nous avons pris plusieurs mesures, mais elles prennent souvent plus de temps. Les auteurs américains, par exemple, doivent avoir publié un livre au cours de la dernière année littéraire. Ils ont dû être traduits [en français]. Il y a quelques critères supplémentaires», explique Mme Pelletier, soulignant toutefois la venue de l’écrivain français Bernard Werber ainsi que celle de plusieurs bédéistes internationaux.

Pour compléter la programmation 2024, la directrice générale du SILQ affirme avoir « donné carte blanche » à ses deux programmatrices, Elsa Pépin (section adulte) et Sophie Gagnon-Roberge (section jeunesse), pour « créer et s’amuser ». Comme avec les nouvelles « matinées pyjama » qui invitent petits et grands à venir au salon habillés… en pyjama, les samedis et dimanches matins.

« Nous avons retroussé nos manches. […] Nous sommes allés dans des endroits où nous ne serions peut-être pas allés sans l’événement parisien», explique l’ancien directeur commercial de Mosaïcultures Québec 2022.

En accueillant les artistes préférés du public québécois, tels que Janette Bertrand, Vincent Vallières, Grégory Charles, Kevin Lambert et Jean-François Lépine, l’organisme a également voulu offrir des rencontres privilégiées entre eux et les lecteurs.

« L’année dernière, nous avons fait un sondage et 88 % des gens viennent au salon pour les séances de dédicaces. La rencontre avec l’auteur est extrêmement importante», souligne Mélanie Pelletier.

Un événement pour tous…

La Foire internationale du livre de Québec n’est pas à l’abri des « défis financiers » que connaissent d’autres événements culturels majeurs à travers la province.

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Mélanie Pelletier est la première femme à occuper le poste de directrice générale du Salon international du livre de Québec.
(Jocelyn Riendeau/Le Soleil)

«Nous avons quand même essayé de maintenir nos prix assez stables pour que le spectacle reste une activité familiale accessible», assure Mme Pelletier.

Alors que les mineurs (6-17 ans) pourront entrer au Centre des congrès de Québec pour 3$, les adultes devront débourser entre 8$ et 11$ pour la journée. Un forfait pour toute la durée de l’événement est également offert au coût de 15$.

Nouveauté cette année, des laissez-passer à 5 $ sont également disponibles pour les personnes de 65 ans et plus souhaitant lire l’après-midi « sans brouhaha », les mercredis, jeudis et vendredis.

…et « intégré » à la communauté

Pour Mélanie Pelletier, le SILQ doit travailler d’autres acteurs du milieu littéraire québécois.

« J’ai déjà commencé à travailler avec tout le monde pour créer une synergie importante. Nous sommes une ville littéraire de l’UNESCO. C’est important que le salon, la maison de la littérature, les bibliothèques, les maisons d’édition, Québec dans toutes les lettres et les autres, on travaille tous ensemble», assure le directeur général, fier du côté «fédérateur» de l’événement.

Mélanie Pelletier aimerait également voir le SILQ collaborer toute l’année avec d’autres organismes.

Tout comme l’automne dernier, une tournée scolaire est également prévue en mai. Après Patrick Senécal, c’est l’auteur Nathalie Leclerc, fille de Félix Leclerc, qui va à la rencontre des jeunes de la région pour partager son parcours.

La Foire internationale du livre de Québec explore cette année le thème « s’engager dans la transformation », du 10 au 14 avril. Pour plus de détails, on peut visiter le site Internet de l’événement.

 
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