« Ce livre m’a permis d’exprimer des choses que je n’avais jamais dites »

« Ce livre m’a permis d’exprimer des choses que je n’avais jamais dites »
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l’essentiel
Grimpeur aveugle, le Cadurcien Nicolas Moineau, qui grimpe depuis l’âge de 19 ans, fait aujourd’hui l’objet d’un ouvrage intitulé « Hors de vue » qui vient de paraître aux éditions Arthaud. Dans cet ouvrage qui retrace son parcours, le grimpeur lotois se livre sans compromis.

Son récent exploit retentissant a impressionné bien au-delà du monde de l’escalade. Aveugle, Nicolas Moineau a réussi, il y a quelques mois, à conquérir un parcours classé 8A. Un défi incroyable mené à son terme qui a demandé au Cadurcien plus d’un an de préparation et d’efforts. Un exploit hors du commun pour un champion hors du commun qui fait aujourd’hui l’objet d’un livre intitulé « À perte de vue » qui vient de paraître chez Arthaud (au prix de 19,90 euros).
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Je ne sais pas si c’est suite aux vidéos que j’ai postées qui Cela a créé le buzz, mais j’ai été contacté par les éditions Arthaud qui m’ont mis en contact avec une journaliste Emmanuelle Dal’Secco qui a déjà écrit des biographies avec des personnes handicapées », raconte Nicolas Moineau.
Dans cet ouvrage, le grimpeur cadurcien raconte son histoire et revient sur son incroyable parcours. “C’est l’histoire de ma vie”, confirme le champion d’escalade, avec ces phases difficiles avec le diagnostic à l’adolescence concernant ma vue, mais aussi ma résilience grâce à l’escalade.”

« Un véritable saut dans le vide »

Même s’il avoue avoir hésité avant d’accepter ce projet, Nicolas Moineau se dit aujourd’hui « très heureux d’avoir réalisé ce livre. J’ai hésité avant d’accepter de me lancer dans ce projet. C’est un véritable saut dans le vide que j’ai fait. Dans ce livre, j’ai dit des choses que je n’avais jamais dites à personne. Cela m’a permis d’exprimer les choses, de briser les clichés, de parler à cœur ouvert, sans filtre. Je laisse aller. Revenir sur ce que j’ai vécu sans détour a été pour moi une aventure intérieure et a eu un effet carthasis. »
Celui qui a pratiqué le sport d’endurance avant de se lancer dans l’escalade à l’âge de 19 ans revient également sur sa période de compétition avec comme moments forts les titres de champion du monde d’escalade parasport à Bercy en 2012, et vice-champion du monde en 2014 et 2016. Une magnifique page qu’il s’est maintenant transformé. “Je suis heureux d’avoir vécu cette période, le fait de me lancer dans la compétition m’a permis de progresser énormément en escalade et ce que j’ai travaillé durant cette période m’apporte encore aujourd’hui” précise celui qui trouve aujourd’hui son bonheur dans l’escalade de falaises naturelles.

“Le mur est pour moi une sorte de refuge”

A 46 ans, et avec près de trente ans de grimpe derrière lui, Nicolas Moineau, depuis quelques mois après avoir tenté et réussi son incroyable défi, continue de s’adonner à l’escalade de falaise dès qu’il le peut. « J’évite les falaises à la mode, je choisis les falaises peu fréquentées, où il y a peu de monde. J’envisage notamment de tenter une falaise classée 7B+ en Dordogne » annonce le grimpeur.
« Dans un monde où tout est compliqué pour moi, le mur est un environnement où tout est simple. Je prends une prise, puis deux, puis trois, puis je prends la quatrième… J’ai l’impression d’être dans mon élément. » témoigne Nicolas Moineau qui n’imagine pas vivre sans grimper. « Depuis des mois, l’escalade est indispensable. Sur une falaise on est hors du monde, c’est une sorte de refuge ! « .

 
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