«Je suis absolument scandalisé»

«Je suis absolument scandalisé»
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Les écrivains Clémentine Ronse et Philippe De Riemaecker ont appris avec plaisir que la Province présenterait cinquante-neuf écrivains brabançons lors de la prochaine Foire du livre de Bruxelles, qui aura lieu du 4 au 7 avril (voir ci-dessous).

Mais, très vite, ils déchantent. C’est Philippe De Riemaecker qui a mis le feu aux poudres. Deux raisons à cela.

La première : la librairie Graffiti, qui a remporté le contrat pour gérer le stand de la Province au Salon du livre, lui a demandé d’apporter lui-même ses livres à Waterloo, le siège de la librairie.

Deuxième motif de sa colère : devoir accorder à Graffiti 35 % du prix de vente de son livre. Il explique: « Disons qu’un livre est vendu 22 €. En général, le libraire perçoit 30 % par livre vendu, soit : 6,60 €. Dans le cadre du Salon, la librairie percevra 35%, soit 7,70 €. L’auteur, quant à lui, est rémunéré par son éditeur à 10%, soit 2,20 €, mais il ne percevra ses droits qu’à condition que la somme totale de son les droits atteignent 150 €. Ici, comme la librairie ne veut pas passer par l’éditeur, l’auteur est pris au piège.»

Philippe de Riemaecker a adressé une lettre de réclamation à la librairie Graffiti.

En réponse, il a pu lire ceci : « En tant que libraire, nous avons des loyers, des charges, des salariés, des taxes municipales, l’ONSS, etc. à payer. Alors oui, nous sommes un maillon de la chaîne du livre, une chaîne dans laquelle personne ne s’enrichit, rassurez-vous. Compte tenu de ces considérations, il vous appartient de fixer le prix de vente au public. Je vous laisse décider avec la Province si vous souhaitez ou non participer dans les conditions fixées.

« Scandalisé par les conditions imposées »

Pour lui, ce sera non. Clémentine Ronse a dit oui. Non sans trouver les conditions indécentes.

Je suis absolument scandalisé, elle dit, par les conditions imposées par cette librairie qui n’offre absolument aucun service aux auteurs présents sur le stand de Province, mais utilise généreusement une commission de 35 %. En effet, je devrais moi-même commander mes propres romans auprès de ma maison d’édition et donc pré-acheter mes livres et en payer le prix moi-même. s les frais d’expédition. Après avoir moi-même transporté mes livres jusqu’à Waterloo, je devais récupérer les invendus à la librairie. Si je fais le décompte, je me retrouve soit en déficit, soit dans une situation neutre, où je ne perçois aucun tout bénéfice sur la vente.

Tanguy Stuckens, vice-président du Collège provincial, a répondu à Philippe De Riemaecker : « Parmi les obstacles évoqués, rares sont ceux sur lesquels on peut agir, au niveau provincial. Je comprends cependant la difficulté posée par la question du transport des ouvrages jusqu’à la librairie Graffiti. Je n’étais pas au courant de cet aspect logistique du Salon du Livre. C’est pourquoi, suite à votre question, j’ai immédiatement sollicité nos services afin qu’une solution soit trouvée. Nous ne manquerons pas de revenir vers vous rapidement à ce propos. »

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