Israël affirme avoir ciblé le Hezbollah

Israël a mené dimanche des frappes aériennes dans l’est et le sud du Liban, selon l’Agence nationale de presse libanaise. L’armée israélienne a déclaré avoir ciblé le Hezbollah et en particulier les routes de contrebande le long de la frontière avec la Syrie.

L’agence officielle libanaise ANI a indiqué que des avions israéliens ont visé la périphérie de Janta, dans la région orientale de Baalbek, ainsi que les environs de Nabatieh, dans le sud du pays. Ce média n’a pas évoqué d’éventuelles victimes.

“Parmi les cibles touchées figuraient un site de lancement de roquettes, un site militaire et des routes le long de la frontière syro-libanaise utilisées pour faire passer des armes en contrebande au Hezbollah”, a indiqué l’armée israélienne. présentant les cibles comme des menaces pour le mécanisme de surveillance du cessez-le-feu.

Les frappes interviennent moins de deux semaines avant le 26 janvier, date à laquelle l’armée israélienne doit se retirer du sud du Liban en vertu de l’accord de cessez-le-feu. Chaque partie accuse l’autre de l’avoir violé.

« Violation flagrante »

Dans son communiqué, l’armée israélienne explique avoir agi « conformément à l’accord de cessez-le-feu » entre Israël et le Liban. Aux termes de cet accord, le Hezbollah doit démanteler ses infrastructures militaires restantes dans le sud du Liban et déplacer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 kilomètres de la frontière israélo-libanaise.

La force de maintien de la paix de l’ONU a accusé en janvier Israël de « violation flagrante » de la résolution du Conseil de sécurité qui constitue la base du cessez-le-feu.

Les frappes israéliennes dans le sud du Liban ont tué cinq personnes vendredi, selon le ministère libanais de la Santé. L’armée israélienne a affirmé avoir pris pour cible un véhicule du Hezbollah transportant des armes.

Une trêve, entrée en vigueur le 27 novembre, a mis fin à une guerre ouverte de plus de deux mois entre le Hezbollah et Israël, qui a fait près de 4.000 morts au Liban et dévasté des bastions de la formation pro-iranienne.

/ATS