News Day FR

Une deuxième usine de transformation de feuilles de coca

Bolivie

Une deuxième usine de transformation de feuilles de coca

Le président bolivien a annoncé samedi la construction d’une deuxième usine de production de feuilles de coca.

AFP

Publié aujourd’hui à 1h50 Mis à jour il y a 7 minutes

Abonnez-vous maintenant et profitez de la fonction de lecture audio.

BotTalk

Le président bolivien Luis Arce a annoncé samedi la construction d’une deuxième usine de production pour traiter les feuilles de coca, une plante ancestrale que le pays andin cherche à déclassifier au niveau mondial comme synonyme de cocaïne.

«[…] Le pays, le peuple bolivien, ont montré au monde entier que la feuille de coca n’est pas de la cocaïne et l’histoire nous a donné raison », a déclaré Luis Arce.

Il a prononcé un discours à l’occasion de la Journée nationale de l’acullico (mâcher de la coca), devant des centaines d’habitants rassemblés sur une place de la capitale La Paz.

Exporter des produits transformés

Luis Arce a annoncé la construction d’une deuxième usine de production de produits à base de feuilles de coca dans le département de La Paz.

L’objectif est d’exporter les produits transformés une fois que le pays aura obtenu de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) la déclassification de la plante comme substance contrôlée, qualification qu’elle détient depuis 1961 comme matière première de la cocaïne.

En Bolivie, on produit de la farine, des infusions, des friandises et même du dentifrice à partir de feuilles de coca. “Une fois autorisés, nous pourrons exporter notre feuille de coca dans le monde entier, et ainsi montrer ses grandes vertus”, a déclaré le président.

« Nous avons toujours lutté contre le trafic de drogue »

Ce dernier a reconnu que les feuilles de coca étaient utilisées illégalement dans la production de cocaïne. « Le gouvernement ne soutiendra jamais cette utilisation des feuilles de coca. Nous avons toujours lutté contre le trafic de drogue et nous continuerons à le faire », a-t-il promis.

Au même moment, dans la région de Cochabamba, le leader indigène et ancien président Evo Morales célébrait cette fête nationale avec ses partisans.

« Notre lutte continue a permis au monde de valoriser et de reconnaître notre tradition ancestrale, notre identité. La coca n’est pas seulement une culture, c’est la Pachamama (la terre mère), c’est aussi un médicament et un aliment”, a déclaré Evo Morales sur X.

Le jus des feuilles soulage la faim

Mâcher de la coca s’appelle « Acullico », selon le terme quechua. Le jus des feuilles soulage la faim et élimine la fatigue.

En 2013, la Bolivie, pays à majorité autochtone, a adhéré aux conventions internationales contre les drogues, à condition que la mastication de coca à des fins ancestrales et médicinales soit autorisée sur son territoire. La loi sur la coca autorise la culture de 20 000 hectares pour la consommation nationale légale.

Cependant, dans son dernier rapport, l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) estime la superficie cultivée à près de 30 000 hectares, ce qui signifie qu’une partie de la production alimente le trafic de drogue. La Bolivie, après la Colombie et le Pérou, est considérée par l’ONU comme le troisième producteur mondial de cocaïne.

Bulletin

“Dernières nouvelles”

Vous voulez rester au courant de l’actualité ? La Tribune de Genève vous propose deux rendez-vous par jour, directement dans votre boîte email. Ainsi, vous ne manquez rien de ce qui se passe dans votre canton, en Suisse ou dans le monde.

Autres bulletins d’information

Se connecter

Avez-vous trouvé une erreur ? Merci de nous le signaler.

0 commentaires

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :