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Vent favorable pour le bitcoin | Les épargnants doivent-ils tenter leur chance ?

Faut-il investir dans le Bitcoin ? C’est la question financière du moment. Une question qui revient à chaque fois que la cryptomonnaie prend de la valeur… et à laquelle les épargnants et petits investisseurs canadiens n’ont pas toutes les réponses.

(Ré)investir dans le bitcoin ?

« Ce n’est pas un mauvais investissement, mais c’est à l’épargnant de décider quelle place il souhaite lui réserver dans son portefeuille. Il ne faut jamais oublier que les cryptos constituent la classe d’actifs la plus volatile du marché», affirme Martin Lalonde, président et fondateur de la société d’investissement Rivemont. Établie à Gatineau et à Montréal, Rivemont a été, fin 2017, parmi les premières firmes du continent à offrir à ses clients la possibilité d’investir dans un fonds bitcoin.

Martin Lalonde admet que gérer ce fonds n’a pas été facile au quotidien, mais avec un rendement annualisé actuellement supérieur à 20 %, cela ne le rend pas mécontent, bien au contraire. “Tous les événements de l’actualité récente qui affectent le bitcoin jouent en notre faveur, c’est sûr”, a-t-il déclaré. Mais notre thèse d’investissement est ailleurs. »

Refuge en quête

Rivemont considère le Bitcoin comme une valeur refuge pour l’économie numérique. Car l’or est actuellement une valeur refuge lorsque l’économie mondiale est plus turbulente. On le voit dans l’usage de ses détenteurs : le bitcoin n’est quasiment jamais utilisé pour vendre ou acheter des biens. Il joue à leurs yeux le rôle d’un actif spéculatif relativement distinct des fluctuations macroéconomiques plus traditionnelles : chômage, croissance du PIB, etc.

Que l’amélioration actuelle soit temporaire ou non, Rivemont ne s’inquiète pas : la valeur du bitcoin est encore plus grande que ce qu’on voit ces jours-ci, soutient son président Martin Lalonde. « Il est toujours risqué de spéculer, mais d’ici 5 à 10 ans, la demande continuera de croître, alors que l’offre de bitcoin est limitée. Sa valeur ne peut que continuer à augmenter. »

Bitcoin n’a pas pour l’instant de rôle officiel de valeur refuge, mais il semble de plus en plus y être prédestiné. Cela se concrétisera un peu plus si, comme l’espère le président élu Donald Trump, les États-Unis établissent une réserve stratégique de bitcoins.

PHOTO DENIS GERMAIN, ARCHIVES SPÉCIALES COLLABORATION

Martin Lalonde, président et fondateur de la société d’investissement Rivemont

Nous venons de franchir une étape importante. Nous ne rejetons plus d’emblée le bitcoin comme outil d’investissement, nous pouvons en discuter ouvertement. Cela le démocratise.

Martin Lalonde, président et fondateur de la société d’investissement Rivemont

L’émergence au Canada puis aux États-Unis de fonds négociés en bourse (FNB) basés sur le bitcoin ne nuit pas non plus à la normalisation du bitcoin… à condition de ne pas oublier le caractère volatil de la bête, conclut Martin Lalonde.

« On n’est jamais à l’abri d’une rechute », affirme l’investisseur gatinois, qui suggère aux investisseurs de se poser deux questions avant d’acheter du bitcoin : « Il faut décider si on le veut, évidemment, et quelle part de son portefeuille cela doit représenter. Cela ne devrait jamais mettre en péril l’ensemble de son héritage. »

Capitale mondiale du Bitcoin ?

Parmi les promesses de Trump : faire des Etats-Unis « la capitale mondiale du bitcoin » grâce à cette fameuse réserve stratégique (et quelques assouplissements législatifs qui favoriseraient ses échanges).

Au lieu de revendre aux enchères la cryptomonnaie saisie par les forces de l’ordre, Trump pense que le gouvernement américain devrait l’utiliser pour créer un butin d’une valeur substantielle, afin de l’utiliser ensuite comme réserve. le pétrole stratégique : pour stabiliser les prix des cryptoactifs.

Les critiques ont rapidement surgi. Bitcoin n’a pas le rôle central dans l’économie mondiale que peut avoir le pétrole, vital pour les transports, le logement, etc. Mais il y a cette idée parmi les proches de Trump que les États-Unis pourraient encore utiliser cette réserve stratégique pour stabiliser le prix particulièrement volatil du bitcoin.

Pour contredire quelque peu cette idée, la suggestion de Trump a provoqué une nouvelle envolée du prix du bitcoin, qui, pour la première fois depuis sa création en 2009, a franchi début décembre le seuil symbolique des 100 000 $ US, soit un peu plus de 140 000 $ CAN.

Donald Trump, on le sait, parle beaucoup. Et dans le cas du bitcoin, il a agi : il a nommé un fervent partisan du bitcoin, Paul Atkins, à la tête de la Securities and Exchange Commission (SEC), l’autorité financière fédérale américaine. Il a fait appel aux services d’un ancien cadre de la plateforme de paiement en ligne PayPal, David Sacks, comme conseiller en cryptomonnaie et intelligence artificielle.

Les gens qui connaissent MM. Atkins et Sacks sont convaincus qu’ils exclureont probablement le bitcoin de ce que la SEC considère comme des titres. Cela évitera d’être soumis aux règles du marché de l’investissement.

Contourner la législation actuelle est en effet le meilleur moyen d’assouplir les règles qui régissent le bitcoin… et c’est aussi un signal clair que le bitcoin continuera d’être un investissement à réaliser à vos risques et périls, quoi qu’en disent ses promoteurs. .

 
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