(Le Caire) Le Hamas et deux autres groupes palestiniens, le Jihad islamique et le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), ont déclaré samedi qu’un accord de cessez-le-feu était “plus proche que jamais” pour la bande de Gaza, théâtre de plus d’un an de guerre. avec Israël.
Publié à 10h23
Mis à jour à 11h18
“La possibilité de parvenir à un accord (pour un cessez-le-feu et un échange de prisonniers) est plus proche que jamais si l’ennemi cesse d’imposer de nouvelles conditions”, ont déclaré les trois groupes dans une rare déclaration commune après s’être réunis au Caire vendredi soir.
Ils ont souligné « l’engagement de chacun à mettre fin à la guerre » à Gaza, déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.
Des négociations indirectes la semaine dernière au Qatar entre Israël et le Hamas, avec Doha et l’Egypte comme médiateurs, avaient ravivé les espoirs d’un accord sur une trêve et une libération des otages à Gaza.
Des négociations indirectes la semaine dernière au Qatar entre Israël et le Hamas, avec Doha et l’Egypte comme médiateurs, ont ravivé les espoirs d’un accord sur une trêve et une libération des otages à Gaza.
Un responsable du Hamas a déclaré samedi à l’AFP que les discussions avaient fait “des progrès significatifs et importants” ces derniers jours.
“La plupart des points concernant le cessez-le-feu et un échange de prisonniers font l’objet d’un accord”, a-t-il indiqué, sous couvert d’anonymat.
« D’autres points restent à discuter, mais ils ne remettent pas en cause le processus. L’accord pourrait être finalisé avant la fin de l’année si (le Premier ministre israélien Benjamin) Netanyahu n’impose pas de nouvelles conditions », a-t-il ajouté, précisant qu’un éventuel accord serait mis en œuvre progressivement.
Points bloquants
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a déclaré jeudi avoir « bon espoir » de parvenir à un cessez-le-feu à Gaza, sans toutefois « risquer de donner des probabilités ».
« Il faut que ça réussisse. Les gens doivent rentrer chez eux », a-t-il insisté, faisant référence aux otages toujours détenus à Gaza.
L’attaque du 7 octobre 2023 a fait 1.208 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels israéliens et incluant des otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza. .
Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées sur le sol israélien, dont 96 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée.
Plus de 45 000 Palestiniens ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles sur le territoire palestinien, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement Hamas pour Gaza, jugées fiables par l’ONU.
Malgré d’intenses efforts diplomatiques, aucune trêve n’a été conclue entre Israël et le Hamas depuis celle d’une semaine fin novembre 2023.
Jusque-là, le principal point de friction dans les négociations était de savoir si le cessez-le-feu serait permanent ou non.
Benjamin Netanyahu a également déclaré à plusieurs reprises qu’il était opposé à un retrait des troupes israéliennes du corridor de Philadelphie, une bande de territoire contrôlée par l’armée israélienne le long de la frontière entre Gaza et l’Égypte.
La gouvernance de Gaza après la guerre fait également encore l’objet de nombreux débats, y compris au sein de la classe dirigeante palestinienne. Israël s’oppose fermement au Hamas qui dirige à nouveau le territoire.
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