Chaque fois qu’elle croise une voiture de police dans les rues escarpées de Nazareth, Maïsa Abd Elhadi soupire, de peur ou de soulagement. Recevoir au domicile familial, Jeudi 12 décembre, la célèbre actrice palestinienne venue d’Israël, en blouson de cuir noir et frange millimétrée, s’étonne encore de pouvoir se déplacer sans entrave. Pendant plus d’un an, du 25 octobre 2023 au 7 novembre 2024, l’artiste a été assignée à résidence, sans accès à Internet, dans la maison de ses parents, sur les hauteurs de la ville du nord d’Israël.
La vie de la star de cinéma a été bouleversée dans la matinée du 7 octobre, après la publication de deux « stories » sur Instagram. Même si l’ampleur des massacres commis par le Hamas – 1 200 morts, en majorité des civils – n’est pas encore claire, l’homme alors âgé de 38 ans décrit l’enlèvement d’un Israélien octogénaire comme “l’aventure de sa vie” et compare la destruction de la barrière de séparation entre la bande de Gaza et l’État juif à la chute du mur de Berlin. « J’ai vite regretté mes commentaires impulsifs avant de les supprimer de l’application quelques heures plus tardexplique l’actrice aujourd’hui, dans sa première interview depuis le début de la guerre. Mais il était déjà trop tard. »
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