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un homme exécuté pour quatre meurtres, une première depuis 2009 dans l’Indiana

Le condamné souffrait de schizophrénie et était âgé de 49 ans. Il s’agit de la 24e exécution aux États-Unis cette année.

Un homme condamné à mort pour un quadruple meurtre en 1997, dont celui de son frère, a été exécuté mercredi dans l’Indiana. Il s’agit de la première exécution réalisée par cet État américain depuis 2009. Joseph Corcoran, 49 ans, atteint de schizophrénie, a été exécuté par injection et déclaré mort à 00h44 (7h44 en ) au pénitencier de l’État de Michigan City. . , ont déclaré les autorités. Ses derniers mots furent : “Pas vraiment. Finissons-en.selon un communiqué du département correctionnel de l’Indiana.

Il devient la 24e personne exécutée aux Etats-Unis depuis le début de l’année, toutes par injection létale, sauf trois par inhalation d’azote en Alabama, une méthode controversée. L’Indiana n’a pas exécuté de condamné depuis 15 ans, faute de pouvoir se procurer les produits nécessaires en raison des réticences des laboratoires pharmaceutiques, soucieux de ne pas être associés à la peine de mort. Mais 13 exécutions fédérales y ont eu lieu en 2020 et 2021, au cours des derniers mois de la présidence Trump.

Joseph Corcoran traversait une période de stress en juillet 1997 parce que le prochain mariage de sa sœur l’obligerait à quitter la maison de Fort Wayne où il vivait avec son frère et sa sœur, selon des documents judiciaires. En entendant une conversation à son sujet, il a chargé son fusil semi-automatique et a abattu son frère, James Corcoran, le fiancé de sa sœur, Robert Scott Turner, et deux de leurs amis, Timothy Bricker et Douglas Stillwell, selon les mêmes sources. Il avait déjà été acquitté du meurtre de ses parents, retrouvés abattus à leur domicile en 1992.

Les appels de ses avocats

En 2003, après l’échec de son appel contre sa condamnation à mort en 1999, Joseph Corcoran a renoncé à faire appel. Ses avocats avaient tenté en vain de démontrer que leur client était inapte à prendre une telle décision. Des experts psychiatriques ont alors témoigné qu’il était convaincu qu’il “torture” par les gardiens de sa prison au moyen d’un “appareil à ultrasons”.

En juin 2024, le gouverneur et procureur général de l’Indiana, Eric Holcomb et Todd Rokita, ont annoncé leur volonté de reprendre les exécutions, à commencer par celle de Joseph Corcoran, grâce à l’acquisition de pentobarbital pour injections létales. Une fois la date de son exécution fixée, ses avocats ont de nouveau contesté la décision en novembre, arguant qu’il « continue de souffrir des symptômes débilitants de sa schizophrénie paranoïde ». Mais Joseph Corcoran lui-même, dans un document rédigé à l’intention des autorités judiciaires, s’est désolidarisé de cette démarche, se disant prêt à son exécution.

La Cour suprême de l’Indiana puis une cour d’appel fédérale ont rejeté l’appel de ses avocats en décembre. La peine de mort a été abolie dans 23 des 50 États américains. Six autres (Arizona, Californie, Ohio, Oregon, Pennsylvanie et Tennessee) observent un moratoire sur les exécutions sur décision du gouverneur.


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