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Fiasco de la loi martiale en Corée du Sud

(Séoul) La police a déclaré mercredi avoir perquisitionné le bureau présidentiel après la tentative ratée du président Yoon d’imposer la loi martiale en Corée du Sud il y a une semaine, tandis que l’ancien ministre de la Défense en poste lors de ce coup de force a tenté de se suicider en détention, selon la justice. .


Publié à 12h59

Mis à jour à 23h44

“L’équipe d’enquête spéciale a mené des perquisitions au bureau présidentiel, à l’Agence nationale de police, à l’Agence de police métropolitaine de Séoul et au Département de sécurité de l’Assemblée nationale”, indique le communiqué. unité de police dans un message envoyé à l’AFP.

Yoon Suk-yeol a stupéfié le pays en imposant par surprise la loi martiale dans la nuit du 3 au 4 décembre, avant d’être contraint de l’abroger six heures plus tard sous la pression du Parlement et de la rue.

Il a depuis échappé de peu à une motion de révocation soumise au vote de l’Assemblée nationale, sauvée par son parti. Mais l’opposition envisage de réessayer samedi.

Mercredi, un responsable du service pénitentiaire a rapporté que l’ancien ministre de la Défense en poste au moment de la courte déclaration de la loi martiale, Kim Yong-hyun, avait tenté de se suicider en détention quelques minutes avant son arrestation officielle, permise par la délivrance d’un avis de suicide. mandat d’arrêt contre lui.

Mardi soir, peu avant minuit (10 heures, heure de l’Est), « l’ancien ministre de la Défense Kim Yong-hyun a tenté de se suicider au centre de détention de Dongbu à Séoul », a déclaré le commissaire. Le général Shin Yong-hae, lors d’une audition parlementaire.

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PHOTO LEAH MILLIS, ARCHIVES REUTERS

Kim Yong-hyun, ancien ministre sud-coréen de la Défense

“Il a été confirmé que Kim Yong-hyun a tenté de se pendre”, a indiqué le ministère de la Justice dans un communiqué transmis à l’AFP, assurant que son état de santé actuel était bon.

Accusé d’avoir joué un “rôle crucial lors d’une rébellion” et d’avoir commis un “abus de pouvoir pour faire obstacle à l’exercice de ses droits”, M. Kim était déjà en détention depuis dimanche, mais un mandat d’arrêt était nécessaire pour la prolonger.

Il est actuellement sous protection et en bonne santé, selon M. Shin.

Première réaction du Nord

Mis en examen pour « rébellion », l’impopulaire président Yoon, 63 ans, a interdiction de quitter le pays, tout comme l’ancien ministre de la Défense, l’ancien ministre de l’Intérieur et le commandant de l’éphémère loi martiale.

“L’entière responsabilité de la situation repose uniquement sur moi”, a déclaré mardi Kim Yong-hyun, dans un communiqué repris par ses avocats, indiquant s’être excusé “profondément”.

Cho Ji-ho, commissaire général de la police nationale, et le chef de la police métropolitaine de Séoul, Kim Bong-sik, ont également été arrêtés tôt mercredi, selon la police.

Dans la matinée, les médias d’État nord-coréens ont réagi pour la première fois.

“L’acte choquant du fantoche Yoon Suk-yeol, qui fait face à une destitution et à une crise de gouvernance, déclarant soudainement un décret de loi martiale et brandissant sans hésitation les fusils et les couteaux de sa dictature fasciste, a semé le chaos dans toute la Corée du Sud”, ont-ils déclaré. a écrit.






M. Yoon, constamment battu par une Assemblée nationale largement alignée sur l’opposition, avait justifié sa décision d’imposer la loi martiale par sa volonté de protéger la Corée du Sud des « forces communistes nord-coréennes » et d’« éliminer les éléments hostiles à l’État ».

Des hélicoptères et des soldats ont été déployés au Parlement pour empêcher les députés de s’y réunir et de voter en faveur de la levée de son décret. Mais 190 d’entre eux ont réussi à y entrer et à adopter à l’unanimité la fin de cet état d’exception.

L’ancien ministre de la Défense Kim Yong-hyun a été accusé par les députés de l’opposition d’avoir ordonné l’envoi de drones à Pyongyang dans le but apparent de créer un casus belli avec le Nord, qui aurait servi de prétexte pour proclamer la loi martiale.

Ces députés l’ont également accusé d’avoir appelé à des frappes sur les sites de lancement des ballons poubelles nord-coréens, qui se sont envolés par milliers vers le Sud à partir du mois de mai.

Plan de sortie

Mardi, un groupe de travail du Parti du pouvoir du peuple (PPP) de M. Yoon a proposé une feuille de route sur la destitution du président.

Elle envisage la démission de Yoon Suk-yeol en février ou mars, avec une nouvelle élection présidentielle en avril ou mai.

La proposition n’a pas encore été acceptée par l’ensemble du PPP.

Même si tel était le cas, il est peu probable que l’opposition abandonne une nouvelle motion de destitution.

Il suffirait de huit défections du parti présidentiel pour que cela puisse être adopté.

Lors de la première tentative, le 7 décembre, seuls deux élus du PPP ont voté pour. Mais mardi, deux autres ont déclaré qu’ils feraient de même.

 
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