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Le Venezuela adopte une loi punissant le soutien aux sanctions

Amérique du Sud

Le Venezuela adopte une loi punissant le soutien aux sanctions

La loi prévoit 25 à 30 ans de prison pour soutien aux sanctions internationales visant le régime du président Nicolas Maduro.

Publié aujourd’hui à 1h52

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Le Parlement du Venezuela, où le gouvernement dispose de la majorité absolue, a adopté jeudi une loi punissant de 25 à 30 ans de prison tout soutien aux sanctions internationales visant le régime du président Nicolas Maduro, dont la réélection en juillet est contestée.

“Toute personne qui incite, incite, demande, invoque, favorise, facilite, soutient ou participe à l’adoption de mesures coercitives (…) sera punie d’une peine d’emprisonnement de 25 à 30 ans”, indique l’un des articles de la loi. qui prévoit également des amendes dépassant un million de dollars et des peines d’inéligibilité pouvant aller jusqu’à 60 ans.

« Traître à la patrie »

“C’est une loi” pour “mettre de l’ordre et fixer des limites à l’attitude de traître à la patrie” d’un petit groupe “qui se transforme en laquais”, a déclaré Nicolas Maduro.

Appelé « Loi libératrice Simon Bolivar », il répond à un projet de loi adopté par la Chambre des représentants des États-Unis le 18 novembre pour renforcer les sanctions contre le Venezuela.

Ce projet de loi, qui doit encore recevoir le feu vert du Sénat et la signature du président pour entrer en vigueur, a reçu l’acronyme Bolivar (Banning Operations and Leases with Illegitimate Venezuelan Authoritarian Regime) et interdit au gouvernement américain de signer des contrats avec des personnes faisant affaire avec celle de Nicolas Maduro, qu’il qualifie d’« illégitime ».

Embargo pétrolier

“Ils ont effrontément ajouté l’acronyme Bolivar à la loi, offensant le plus grand génie de l’histoire américaine, qui a consacré sa vie à vaincre l’impérialisme et le colonialisme”, a réagi le ministère des Affaires étrangères. Affaires étrangères dans un communiqué, qualifiant le projet de loi d’« attaque criminelle ».

En 2019, Washington, dans la foulée de la réélection déjà contestée de Nicolas Maduro en 2018, avait sensiblement durci ses sanctions économiques contre le Venezuela, dont un embargo pétrolier sur ce pays qui possède parmi les plus grandes réserves de pétrole brut de la planète.

Par ailleurs, quelque 180 responsables font l’objet de sanctions individuelles avec le gel de tout avoir détenu aux Etats-Unis et l’interdiction de toute transaction financière via les banques ou institutions financières. Nicolas Maduro a été proclamé vainqueur de l’élection présidentielle vénézuélienne par le Conseil national électoral – considéré comme inféodé au pouvoir.

L’opposition assure que son candidat Edmundo Gonzalez Urrutia, aujourd’hui en exil en Espagne, l’a emporté avec plus de 67% des voix. Le bilan de la répression de la crise post-électorale s’élève à 28 morts, 200 blessés et 2 400 arrestations.

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