Trois employés d’une entreprise de BTP nigérienne ont été tués mardi dans une attaque menée par “une dizaine de malfaiteurs à moto” contre le chantier de construction d’un barrage sur le fleuve Niger, a annoncé l’armée.
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L’attaque s’est produite à Kandadji, une ville de la région de Tillabéri (ouest), à environ 200 km au nord-ouest de la capitale Niamey et à proximité de la frontière malienne, où un important barrage hydroélectrique est en construction.
“Tôt dans la matinée du 19 novembre 2024, un groupe armé d’une dizaine de malfaiteurs circulant sur cinq motos a mené une attaque meurtrière contre des civils travaillant sur le chantier de contournement du barrage de Kandadji”, a indiqué l’armée dans un communiqué. des opérations publié mercredi soir sur son site Internet.
L’entreprise de construction nigériane Morey a confirmé dans un communiqué la mort de “trois de ses agents” et a dénoncé une “attaque lâche et barbare”.
“Les assaillants sont apparus brutalement sur le chantier et ont ouvert le feu sans discernement sur les ouvriers” faisant “trois morts et trois blessés graves” parmi les salariés, selon l’armée, qui cite des “témoins oculaires”.
Des dégâts matériels seraient également à signaler.
“Alertes par les tirs, les Forces de défense et de sécurité (FDS) déjà positionnées sur zone sont intervenues rapidement pour sécuriser les lieux et porter assistance aux victimes”, a indiqué l’armée.
Ensuite, « une opération aéroterrestre d’envergure » a permis de localiser les assaillants à Watagouna, en territoire malien, où « une frappe aérienne » a permis de « détruire cinq motos » et d’« éliminer dix assaillants », selon le bulletin des opérations.
L’armée a qualifié cette attaque de « drame » contre « un projet stratégique » qui vise à « assurer le développement » et la « sécurité alimentaire » de la région de Tillabéri, théâtre depuis des années d’attaques meurtrières de groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda et l’État islamique.
Kandadji devrait à terme disposer d’une centrale électrique de 130 mégawatts en 2025 qui pourra produire 629 GWh annuellement et permettre ainsi au Niger de s’affranchir de sa dépendance énergétique vis-à-vis du Nigeria voisin.
Fin septembre 2023, sept militaires « en mission de sécurisation » sur ce site ont été tués lors d’une attaque menée « par plusieurs centaines de terroristes », avait alors indiqué le ministère de la Défense.
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