Certaines parties de la grande barrière de corail australienne ont subi la plus forte mortalité corallienne jamais enregistrée, et les scientifiques craignent que le reste de l’écosystème ne subisse le même sort, selon une étude publiée mardi.
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19 novembre 2024 – 08h00
(Keystone-ATS) Cette étude de l’Institut australien des sciences marines réalisée sur 12 récifs révèle une mortalité pouvant atteindre 72 %, due au blanchissement massif cet été et à deux cyclones.
Dans une zone du nord de la Grande Barrière de corail, environ un tiers des coraux durs sont morts, marquant le « plus grand déclin annuel » depuis que le gouvernement a commencé à surveiller le phénomène il y a 39 ans.
La Grande Barrière de Corail, qui s’étend sur 2 300 km le long des côtes de l’État du Queensland (nord-est de l’Australie), est considérée comme la plus grande structure vivante au monde. Elle abrite une biodiversité extrêmement riche, avec plus de 600 espèces de coraux et 1 625 espèces de poissons.
Mais plusieurs épisodes de blanchissement massif ont transformé des bancs de coraux multicolores, autrefois prospères, en étendues pâles et maladives.
Le phénomène de dépérissement du corail, qui se traduit par une décoloration, est provoqué par une augmentation de la température de l’eau qui entraîne l’expulsion des algues symbiotiques lui donnant sa couleur vive. Si les températures élevées persistent, le corail blanchit et meurt.
Limite à la résilience
Cinq épisodes de blanchissement massif ont été enregistrés dans la Grande Barrière de Corail en huit ans.
L’étude publiée mardi indique également qu’un corail à croissance rapide, l’acropora, est celui qui a subi le taux de mortalité le plus élevé.
Le responsable des océans à l’ONG WWF-Australie, Richard Leck, a déclaré que les dernières données confirmaient ses « pires craintes ».
« La Grande Barrière de corail peut rebondir, mais sa résilience a des limites », a-t-il déclaré. « Elle ne peut pas être frappée à plusieurs reprises comme ça. Nous approchons rapidement d’un point de basculement.
M. Leck a souligné que la zone étudiée est « relativement petite » et a déclaré craindre « des niveaux de mortalité similaires » à travers la Grande Barrière de Corail.
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