Les écoles ont été fermées lundi à Beyrouth, au lendemain d’attaques israéliennes visant la ville, tuant le chef des médias du Hezbollah, mouvement contre lequel Israël est en guerre ouverte depuis fin septembre. Ce pays a également subi de nouveaux décès à Gaza
L’armée israélienne, qui lutte contre le Hezbollah au Liban et contre son allié palestinien le Hamas dans la bande de Gaza, mène depuis la nuit de nouvelles attaques sur ces deux fronts. Huit personnes ont été tuées dans des bombardements tôt lundi dans le centre et le sud du territoire palestinien assiégé, selon la Défense civile de Gaza.
Au Liban, le Hezbollah a annoncé la mort de quatre membres de son équipe médiatique ainsi que de son porte-parole. “Les écoles publiques et privées ainsi que les établissements d’enseignement supérieur privés qui dispensent des cours en présentiel” resteront fermés jusqu’à mardi inclus, selon le ministère de l’Éducation. De nombreuses écoles du pays ont déjà été transformées en centres d’accueil pour les résidents déplacés par le conflit.
La direction du Hezbollah décimée
La fermeture des établissements de la capitale intervient au lendemain de deux bombardements israéliens dans le centre de Beyrouth, qui ont fait au moins six morts, selon le ministère libanais de la Santé, et dont l’un a coûté la vie au principal porte-parole du Hezbollah, Mohammad. Afif.
L’armée israélienne, dont les raids aériens massifs depuis le 23 septembre ont largement décimé la direction du mouvement, a confirmé dimanche soir la mort de ce responsable, qu’elle a qualifié de « chef de la propagande » de la milice chiite.
Membre du Hezbollah depuis le début des années 1980, il faisait partie du cercle rapproché de l’ancien leader du mouvement, Hassan Nasrallah, tué par un avion israélien fin septembre dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah.
Magasin détruit
Israël a également lancé le 30 septembre des opérations terrestres dans le sud du Liban, après un an de violences transfrontalières initiées par le mouvement armé en soutien à son allié palestinien Hamas, qui ont entraîné le déplacement de dizaines de milliers d’habitants des zones frontalières des deux pays.
Lors d’une des attaques survenues dimanche dans le centre de Beyrouth, “un projectile est entré dans notre magasin et a explosé ici”, a déploré lundi matin Choukri Fouad, l’un des commerçants de la rue Mar Elias, où les voitures carbonisées côtoient les décombres. .
“Les réservoirs de pétrole” où les habitants stockaient le carburant “ont explosé”, provoquant un incendie, a-t-il ajouté à l’AFP : “en un quart d’heure, le travail d’une vie a été perdu”.
Même affaibli, le Hezbollah revendique des tirs quotidiens sur Israël, dont il prétend repousser les troupes vers le sud. L’armée israélienne a fait état lundi d’une trentaine de projectiles tirés depuis le Liban.
Près de 3.500 morts au Liban
En 13 mois d’hostilités, plus de 3.480 personnes ont été tuées au Liban selon le ministère de la Santé, la majorité depuis le 23 septembre. Côté israélien, 45 civils et 78 militaires ont été tués.
La semaine dernière, le Liban a déclaré qu’il envisageait une proposition de trêve américaine dans la guerre entre Israël et le Hezbollah, tandis que le Hamas a déclaré qu’il était prêt à un cessez-le-feu à Gaza. Toutefois, les deux guerres n’ont jusqu’à présent montré aucun signe de ralentissement.
Quatre membres d’une famille tués à Gaza
L’armée israélienne poursuit son offensive meurtrière dans la bande de Gaza, déclenchée par l’attaque du Hamas sur son sol le 7 octobre 2023.
Selon la Défense civile, parmi les huit décès enregistrés dans la matinée, quatre étaient des membres d’une même famille, tués lors d’une frappe israélienne contre une tente du camp de déplacés d’Al-Mawasi, près de Khan Younes (sud).
Près de 44 000 morts à Gaza
Lorsque le froid est arrivé, des dizaines d’autres tentes ont été détruites, a décrit à l’AFP un témoin, Said Al-Burai. « La puissante explosion a provoqué un incendie, plongeant la zone dans le chaos », sous les cris « de femmes et d’enfants », raconte-t-il.
Les attaques israéliennes menées sans relâche depuis plus d’un an dans le territoire assiégé et en proie à une catastrophe humanitaire y ont fait au moins 60 morts dimanche, dont plus de la moitié à Beit Lahia, dans le nord, selon la Défense civile.
L’armée israélienne a lancé le 6 octobre une vaste opération terrestre dans la zone, contraignant selon elle des centaines de milliers de Gazaouis à fuir pour empêcher le Hamas d’y reconstituer ses forces.
La guerre dans la bande de Gaza, qui a déplacé la quasi-totalité de la population, soit quelque 2,4 millions de personnes, a fait au moins 43 922 morts, pour la plupart des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas. , dont les données sont considérées comme fiables par l’ONU.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats/afp
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