Le parti Rêve géorgien, au pouvoir depuis 2012, est accusé par ses détracteurs de dérive autoritaire pro-russe et de vouloir éloigner la Géorgie de l’Union européenne, ce qu’il réfute.
Publié le 16/11/2024 10:27
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Les accusations n’auront pas suffi. La Commission électorale géorgienne a publié samedi 16 novembre les résultats définitifs des élections législatives controversées organisées fin octobre, qui ont confirmé la victoire du parti au pouvoir, malgré les accusations de fraude lancées par l’opposition et les demandes d’enquête de l’Occident. .
Le parti au pouvoir, Georgian Dream, a obtenu 53,93% des suffrages, contre 37,79% à l’alliance des partis d’opposition, qui a dénoncé un vote “volé”. Le Rêve géorgien, en affaires depuis 2012, est accusé par ses détracteurs de dérive autoritaire pro-russe et de vouloir éloigner la Géorgie de l’Union européenne, ce qu’il réfute.
Des centaines de partisans de l’opposition se sont rassemblés samedi devant le siège de la Commission électorale à Tbilissi, la capitale, dernier rassemblement d’une série de manifestations organisées depuis le vote et qui ont parfois rassemblé des milliers de personnes. La police géorgienne a arrêté trois manifestants, selon le ministère de l’Intérieur. Une enquête a également été ouverte contre un membre de la commission électorale qui avait jeté de la peinture noire au visage de son président, Guiorgui Kalandarichvili, perturbant ainsi l’annonce des résultats.
L’opposition a accusé, entre autres méthodes, le gouvernement d’acheter des voix et de soumettre les électeurs à des pressions, en particulier dans les zones faiblement peuplées. La présidente géorgienne, Salomé Zourabichvili, en rupture avec le gouvernement, a dénoncé un système sophistiqué de fraude suite à un « Méthodologie russe »avant de refuser de répondre à une convocation du parquet pour détailler ses accusations.
Début novembre, un institut de sondage qui a suivi le vote et une organisation d’observateurs électoraux ont déclaré que l’analyse des résultats suggérait une fraude généralisée. Washington et Bruxelles, préoccupés par« irrégularités »demandé des investigations. Après le scrutin, le Premier ministre géorgien, Irakli Kobakhidzé, a au contraire estimé que les élections avaient été « tout à fait juste »avant de promettre que “Intégration européenne” est resté là « priorité principale » de Tbilissi. Il a déclaré que le Parlement se réunirait dans les dix jours suivant la publication des résultats définitifs, même sans décret de convocation du président, qui refuse d’en publier.
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