Tom Homan est un fantôme qui reçoit le titre de « Border Tsar ». Cet homme de 62 ans dirigera l’agence chargée du contrôle des frontières et de l’immigration (ICE), comme il l’avait déjà fait sous la précédente présidence Trump, entre 2017 et 2021.
L’ancien policier a ensuite supervisé une politique aussi brève que controversée, conduisant à la séparation de 4 000 enfants migrants de leurs parents en détention.
Donald Trump a par le passé salué le « regard très méchant » de ce spécialiste de l’immigration, qui a également travaillé sous l’administration de Barack Obama.
« Personne ne sera protégé par la prochaine administration », avait prévenu Tom Homan en juillet. “Si vous êtes ici illégalement, vous feriez mieux de surveiller vos arrières.”
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Au nom du « rêve américain »
Il devra travailler avec Kristi Noem, choisie pour diriger le Department of Homeland Security.
Agée de 52 ans, la gouverneure du Dakota du Sud a défrayé la chronique cette année en se vantant allègrement d’avoir tué l’un de ses chiens qu’elle considérait comme indomptable. Un aveu qui avait détruit ses prétentions à devenir vice-présidente de Donald Trump.
Étoile montante de la droite américaine, Kristi Noem s’est néanmoins taillé une réputation en envoyant des membres de la Garde nationale de son État à la frontière avec le Mexique – même si le Dakota du Sud, au nord du pays, est situé à des milliers de kilomètres.
“Nous sécuriserons la frontière et rétablirons la sécurité (…) pour que les familles aient à nouveau la possibilité de poursuivre le rêve américain”, a promis le républicain.
A la Maison Blanche, cette politique sera orchestrée par Stephen Miller, nommé directeur adjoint du bureau présidentiel, un rôle aux prérogatives très larges.
L’homme de 39 ans était l’un des visages les plus marquants de la dernière administration Trump.
On se souvient de lui comme de l’architecte du fameux projet « Muslim Ban », ce décret pris en 2017 pour interdire les ressortissants de sept pays musulmans : Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan. , la Syrie et le Yémen.
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Promesse « pas réaliste »
Stephen Miller est un radical convaincu : sa famille a peut-être fui les pogroms anti-juifs en Europe de l’Est au cours de la première moitié du XXe siècle, mais cela ne l’a pas empêché de soutenir l’idée d’arrêter l’accueil de réfugiés politiques aux États-Unis. Etats-Unis, selon la presse américaine.
“L’Amérique est pour les Américains et seulement pour les Américains”, a-t-il déclaré lors du meeting de Donald Trump au Madison Square Garden, lieu mythique de New York qui a notamment accueilli un rassemblement pro-nazi en 1939.
Ce trio de dirigeants proactifs aura cependant du pain sur la planche.
“Selon nos estimations, il faudrait plus d’une décennie pour expulser 13 millions de personnes”, le nombre estimé d’immigrés illégaux aux Etats-Unis, rappelle à l’AFP Aaron Reichlin-Melnick, expert de l’Immigration américaine. Conseil.
Un tel projet nécessiterait que des dizaines de milliers de nouveaux employés travaillent dans les centaines de centres de détention à construire et dans les tribunaux spécialisés du pays, ajoute-t-il.
« Cela suppose que le Congrès finance le gouvernement à hauteur de près de mille milliards de dollars pour procéder à ces expulsions massives », souligne-t-il.
La promesse de Donald Trump – qui gonfle faussement les chiffres en évoquant régulièrement plus de 20 millions de clandestins – n’est, selon lui, « pas réaliste ». Il pourrait donc opter pour quelques mesures ciblées et médiatisées. Reste à savoir lesquels.
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