Avec 51% des suffrages exprimés, La victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine est indéniable. Mauvaise sonnette d’alarme pour la planète.
Défait en 2020 par le démocrate Joe Biden, son retour marque le triomphe d’un dirigeant autoritaire, ouvertement raciste, sexiste et collé aux intérêts des mêmes élites fortunées dont il fait partie.
Jurer que Dieu lui a sauvé la vie pour pouvoir sauver son pays. Trump passe du culte de la personnalité au messianisme. Idem pour son tout-puissant allié Elon Musk, qu’il a longuement loué dans son discours de victoire.
Une menace pour les femmes
Pour les Américaines, qu’elles aient voté pour Trump ou non, la menace est particulièrement forte. Le droit à l’avortement, affaibli par les juges conservateurs nommés par Trump à la Cour suprême, en souffrira encore davantage.
Bien au-delà des frontières américaines, sa misogynie décomplexée est aussi devenue une école depuis sa première élection en 2016. Son retour continuera d’alimenter la bête dans les réseaux sociaux et les mouvements masculinistes.
La plupart des femmes savent qu’elles ne devraient jamais prendre leurs droits pour acquis. La défaite de la démocrate Kamala Harris et ses appels incessants à protéger la « liberté reproductive » des femmes le réitèrent.
Une vraie colère
La consécration de Trump est pourtant un phénomène complexe avec de nombreux mécanismes, parmi lesquels l’influence indéniable de puissants réseaux de désinformation et leurs attaques répétées contre les médias traditionnels.
Il est également impossible d’ignorer cette colère sourde contre une inflation étouffante, la crise du logement et une immigration perçue comme incontrôlée.
De cette manière, le retour de Trump constitue un sérieux avertissement pour d’autres gouvernements qui se prétendent progressistes ou centristes, mais qui n’ont pas réussi à protéger leurs citoyens des mêmes effets sournois, amplifiés par la pandémie.
L’histoire nous enseigne en effet que toute victoire de la droite, même si elle conduit toujours à davantage d’inégalités sociales, signale d’abord l’échec du centre ou de la gauche à les prévenir. Pierre Poilievre l’a bien compris…
Related News :