Donald Trump a réussi son pari de revenir à la Maison Blanche mercredi, une nette victoire, qui provoque une onde de choc aux États-Unis et dans le monde.
• Lisez également : “Je me battrai pour vous” : Donald Trump prononce son discours de victoire en Floride
• Lisez également : « Victoire historique » : une pluie de félicitations internationales pour Trump
• Lisez également : “C’est extraordinaire” : les partisans de Trump exultent de la “victoire historique” de leur champion
A 5h30, il comptait au total 276 grands électeurs contre 219 pour sa rivale démocrate Kamala Harris, dépassant donc le seuil des 270 requis pour remporter cette élection au suffrage indirect.
Le retour du républicain est d’autant plus extraordinaire que sa troisième campagne a été marquée par deux tentatives d’assassinat, quatre mises en examen et une condamnation pénale.
Comme en 2016, sa victoire a été nette et rapide, l’ancien président remportant les deux Etats disputés de Caroline du Nord et de Géorgie en une poignée d’heures, avant que la Pennsylvanie ne serve de tremplin, et que le Wisconsin vienne enterrer les derniers espoirs du vice-président. .
Une pluie de félicitations
Avant même que ce résultat ne soit officiel, le Républicain a reçu une pluie de félicitations de la part de responsables étrangers, d’Emmanuel Macron à Volodymyr Zelensky.
Le Kremlin a indiqué mercredi que le président russe Vladimir Poutine n’envisageait pas de féliciter Donald Trump, précisant que ce dernier serait jugé sur ses “actions”.
Le président français a mis en garde les Européens « contre le chacun pour soi », face à un Donald Trump qui a promis un virage protectionniste et qui privilégie les affrontements bilatéraux aux forums multilatéraux.
L’ancien homme d’affaires devient le deuxième président américain de l’histoire à remporter deux mandats non consécutifs, après Grover Cleveland, qui dirigea le pays entre 1885 et 1889, puis entre 1893 et 1897.
Les marchés ont accueilli favorablement la nouvelle, avec des hausses très prononcées du dollar et une ouverture nettement verte attendue à Wall Street.
Après avoir quitté la Maison Blanche dans le chaos, le tribun républicain a réussi, comme en 2016, à convaincre les Américains qu’il comprenait mieux que quiconque leurs difficultés quotidiennes.
Ou mieux, en tout cas, que Kamala Harris qui a mené une campagne éclair après le retrait spectaculaire de Joe Biden.
Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche plonge des millions d’Américains en casquette rouge dans l’euphorie et autant d’autres dans la peur, traumatisés par sa rhétorique de plus en plus acerbe.
Dans son discours de victoire, Donald Trump, qui prêtera serment le 20 janvier, a appelé à « l’unité », exhortant les Américains à mettre « derrière nous » les divisions des quatre dernières années.
Durant sa campagne, il a agressé son rival d’insultes et accusé les migrants d’« empoisonner le sang du pays ».
À quoi ressemblera une présidence Trump 2.0 ?
Le milliardaire a proposé dès le premier jour la « plus grande opération » jamais réalisée pour expulser des migrants.
Très critique à l’égard des milliards de dollars débloqués pour la guerre en Ukraine, il a promis de résoudre ce conflit avant même de prêter serment – une perspective qui donne des sueurs froides à Kiev.
La guerre au Moyen-Orient sera-t-elle également résolue, assure le magnat de l’immobilier, sans expliquer non plus comment.
Climato-sceptique notoire, le Républicain s’est engagé à claquer une nouvelle fois la porte à l’Accord de Paris et à forer du pétrole « à tout prix ».
Sur l’économie, Donald Trump veut « voler des emplois aux autres pays » à travers des réductions d’impôts et de droits de douane.
Il reste beaucoup plus flou lorsqu’il s’agit du droit à l’avortement, considérablement affaibli par les juges de la Cour suprême qu’il se targue d’avoir nommés.
Mais sur ce dossier comme bien d’autres, le caractère imprévisible du tempétueux septuagénaire alimente toutes les spéculations.
Retour historique
Les démocrates s’inquiètent de ses menaces croissantes contre un « ennemi intérieur » et de sa soif de vengeance.
Le nouveau président pourra s’appuyer sur le Sénat, que les républicains ont repris du jour au lendemain aux démocrates. Et son triomphe sera complet si son parti conserve la Chambre des représentants.
Peu de détails ont filtré sur la répartition de la future administration Trump.
À une exception notable près : l’ancien président a déclaré qu’il confierait la responsabilité d’un vaste audit de l’État américain au milliardaire Elon Musk, qui a dépensé plus de 110 millions de dollars de sa fortune pour la campagne républicaine.
En élisant Donald Trump, les Américains ont décidé de placer à la tête de la première puissance mondiale un homme de 78 ans, qui deviendra en janvier le plus vieux président des États-Unis à prêter serment.
Un récidiviste, dont la sentence doit être prononcée le 26 novembre, dans une affaire de versements cachés à une star de cinéma pornographique.
Il est encore trop tôt pour dire quel effet aura son élection sur ses tourments judiciaires, lui qui risque la prison dans plusieurs affaires.
Related News :