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Kamala Harris pourrait perdre les élections pour une raison qui n’a rien à voir avec Donald Trump

Candidate à l’élection présidentielle américaine, Kamala Harris n’est pas assurée de remporter l’élection malgré de bons sondages. Un obstacle inattendu s’oppose à une éventuelle victoire.

Le résultat de l’élection présidentielle américaine s’annonce serré entre Donald Trump et Kamala Harris. En tête des intentions de vote et de tous les sondages depuis des semaines, la candidate démocrate a montré des signes de faiblesse et a été rattrapée, voire dépassée, par sa rivale républicaine dans plusieurs Etats, y compris les swing states. L’écart de dernière minute n’est le plus souvent que de quelques dixièmes de point, dans la marge d’erreur.

C’est donc une bataille au coude à coude pour s’installer à la Maison Blanche qui va avoir lieu, au cours de laquelle de nombreux obstacles risquent de s’opposer à la victoire de Kamala Harris. Et pas seulement ceux placés par Donald Trump. Les pièges sont en effet plus subtils que les attaques incessantes du milliardaire contre le candidat démocrate. Leur impact sur les résultats finaux devrait être minime, mais pourrait coûter cher à l’actuel vice-président des États-Unis.

Ces obstacles s’appellent Jill Stein, Cornel West et Chase Oliver et ne sont autres que les trois derniers candidats à l’élection présidentielle américaine. A eux deux, ces candidats rassemblent 1 à 9% des intentions de vote selon les sondages compilés par l’agrégateur 270towin. Des voix insuffisantes pour gagner, mais capables d’influencer le résultat de l’élection en privant Kamala Harris de victoire.

Seul le candidat démocrate souffre de la présence de ces candidats dans la course. Jill Stein représente le Parti Vert américain et défend, en plus d’inverser le changement climatique, un renforcement de la sécurité sociale et l’instauration d’un salaire minimum pour la classe ouvrière. Elle est également très critique à l’égard du soutien des États-Unis et des démocrates à Israël et à Benjamin Netanyahu. Cornel West est un activiste et chercheur spécialisé dans les questions sociales et raciales, notamment dans la communauté afro-américaine. Deux profils capables d’attirer une partie de l’électorat démocrate sur lequel compte Kamala Harris pour remporter l’élection, mais qui ne s’adressent pas à l’électorat de Donald Trump.

Risque accru dans l’État swing du Michigan

La menace semble avant tout être la candidate Jill Stein, déjà présente lors des précédentes élections présidentielles, notamment en 2016. Elle était alors considérée comme en partie responsable de la défaite d’Hilary Clinton face à Donald Trump par le camp démocrate. Le parti craint que le même scénario ne se reproduise en 2024 et a également fait campagne contre le candidat avec des slogans tels que : « Jill Stein a déjà aidé Trump. Ne la laissez pas recommencer.

Si l’écologiste peut attirer les voix des électeurs les plus progressistes du Parti démocrate, c’est aussi le vote de la communauté arabe, habituellement soutenue par le candidat démocrate, qui est en jeu. Jill Stein considère la guerre au Proche-Orient comme un « génocide » du peuple palestinien par Israël et dénonce aussi bien la politique de Kamala Harris que celle de Donald Trump sur ce sujet. Une position dans laquelle se reconnaissent certains démocrates, déçus des décisions de l’actuel gouvernement démocrate, notamment de la communauté arabo-américaine qui vit majoritairement dans le Michigan. Cet Etat fait pourtant partie des swing states dont dépend le résultat de l’élection présidentielle.

Alors que le vote s’ouvre, les derniers sondages donnent Donald Trump en tête ou à égalité avec le vice-président. Le report des voix des électeurs démocrates, même s’il ne concerne que quelques milliers de voix, pourrait suffire à donner l’avantage au républicain et à priver Kamala Harris de victoire dans l’Etat, mais peut-être aussi au niveau national. .

Même la famille de Jill Stein a demandé à la candidate de se retirer de la course pour permettre à son électorat de se tourner vers Kamala Harris et de battre le milliardaire républicain. Une demande à laquelle l’écologiste a donné un non catégorique, estimant à partir de Semaine d’actualités que « les démocrates ne sont pas un moindre mal. Nous avons deux mauvaises options. Atmosphère.

 
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