(Séoul) La Corée du Nord a testé jeudi un nouveau missile balistique intercontinental à combustible solide, le plus avancé de son arsenal, a annoncé vendredi l’agence d’État nord-coréenne.
Publié hier à 23h16
Pyongyang a testé jeudi son missile balistique intercontinental (ICBM) Hwasong-19. Ce test a été supervisé par le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un qui a « exprimé une grande satisfaction » après le lancement réussi du missile, selon KCNA.
Sur des photos publiées par ce média officiel, Kim Jong-un, vêtu d’un manteau de cuir noir, se tient à côté du Hwasong-19, le missile balistique intercontinental à combustible solide le plus avancé dont dispose Pyongyang. Un missile à combustible solide lui permet d’être transporté plus facilement et de tirer plus rapidement que les versions à combustible liquide.
Ce tir a prouvé que le « développement et la fabrication de vecteurs nucléaires » par la Corée du Nord « est absolument irréversible », a déclaré KCNA.
Selon les armées nord-coréenne, sud-coréenne et japonaise, le missile tiré jeudi a volé plus loin et plus haut que n’importe quel missile testé précédemment par le Nord.
Ce lancement a permis à Pyongyang de « perfectionner » ce type de missile, a indiqué KCNA, ajoutant que la Corée du Nord « ne reviendra jamais sur sa ligne de renforcement de ses capacités nucléaires ».
Le lancement nord-coréen de jeudi intervient quelques heures après que les chefs de la défense des États-Unis et de la Corée du Sud ont appelé Pyongyang à retirer ses troupes de Russie, où Washington et Séoul affirment que quelque 10 000 soldats ont été déployés pour une éventuelle action contre les forces ukrainiennes.
Ce test “semble avoir été réalisé pour détourner l’attention des critiques internationales sur le déploiement de ses troupes” en Russie, analyse Yang Moo-jin, président de l’Université d’études nord-coréennes de Séoul.
De son côté, la Corée du Nord a assuré la semaine dernière que tout déploiement de ses soldats en Russie serait « conforme » au droit international, sans confirmer ni infirmer leur présence.
Selon le ministre sud-coréen de la Défense Kim Yong-hyun, Pyongyang a également fourni plus de « 1 000 missiles » à la Russie et des millions de munitions.
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