Donald Trump lors d’un meeting sur le campus du Georgia Institute of Technology, à Atlanta, le 28 octobre 2024 (AFP / CHRISTIAN MONTERROSA)
Donald Trump s’est affirmé lundi comme “l’opposé d’un nazi” après plusieurs jours de polémique autour des tendances potentiellement autoritaires du candidat républicain à la Maison Blanche.
A une semaine d’une élection particulièrement incertaine entre Kamala Harris et Donald Trump, ce dernier est sous le feu des critiques pour d’anciennes déclarations qu’il aurait tenues et après une rencontre à New York marquée par des propos racistes.
« La nouvelle ligne de Kamala (Harris) est que tous ceux qui ne votent pas pour elle sont des nazis. Nous sommes des nazis», a déclaré Donald Trump à ses partisans lors d’un rassemblement à Atlanta, dans l’État clé de Géorgie. .
“Je ne suis pas un nazi, je suis le contraire d’un nazi”, avait-il alors insisté.
La semaine dernière, John Kelly, son ancien chef de cabinet à la Maison Blanche, a estimé que son ex-patron répondait à la définition d’un fasciste, une accusation reprise par la candidate démocrate Kamala Harris.
Donald et Melania Trump à New York le 27 octobre 2024 (AFP / ANGELA WEISS)
Selon John Kelly, l’ex-président a également déclaré qu’Adolf Hitler avait « fait de bonnes choses ».
Dimanche, c’est son meeting au Madison Square Garden de New York qui a créé la polémique, après les déclarations d’un comédien partout dénoncées comme racistes. Porto Rico, un territoire américain dans les Caraïbes, est « une île flottante de déchets au milieu de l’océan », a déclaré Tony Hinchcliffe.
“Cette blague ne reflète pas l’opinion du président” Trump, a déclaré l’un de ses porte-parole.
En revanche, Kamala Harris a immédiatement exploité la controverse, promettant dans une vidéo de « tracer une voie nouvelle et heureuse » pour Porto Rico.
– « Le meilleur pour l’économie » –
La vice-présidente et son colistier Tim Walz se rendront cette semaine dans les sept États clés les plus contestés.
La vice-présidente américaine Kamala Harris s’exprime lors d’une réunion à Ann Arbor, Michigan (nord), le 28 octobre 2024 (AFP / Drew ANGERER)
Le candidat de 60 ans a débuté lundi dans le Michigan, par un voyage axé sur le secteur manufacturier dans cet Etat, berceau de l’industrie automobile.
« Il y a tellement de choses en jeu dans cette élection, et ce ne sont pas celles de 2016 ou de 2020 », a-t-elle déclaré à ses partisans.
“Nous pouvons tous constater que Donald Trump est encore plus instable et déséquilibré, et maintenant il veut un pouvoir sans contrôle, et cette fois il n’y aura personne pour l’arrêter”, a ajouté le vice-président.
Ces derniers jours, la tension est encore montée, alimentée par la crainte que l’ancien président Donald Trump refuse une nouvelle fois de reconnaître sa défaite, comme en 2020, en cas de victoire du camp adverse.
Et s’il devait gagner, il a promis un vaste programme pour expulser les migrants et attaquer « les ennemis de l’intérieur ».
Kamala Harris en déplacement dans une usine du Michigan, le 28 octobre 2024 (AFP / JEFF KOWALSKY)
Mais c’est autre chose dont se souvient Cesar Viera, 18 ans, qui vit au nord d’Atlanta et qui votera pour le républicain pour la première élection présidentielle de sa vie. Et ce parce que “il est tout simplement le meilleur pour notre économie”, dit-il à l’AFP.
Il a regardé le meeting au Madison Square Garden la veille et n’y a rien vu de raciste ou de blessant : “Je suis Latino et je vote pour Trump”, a-t-il ajouté, le drapeau américain sur les épaules.
Donald Trump espère reconquérir la Géorgie, un État de la « ceinture biblique » qu’il a perdu par quelque 11 000 voix en 2020.
A deux pas du meeting de l’ex-président, deux grandes pancartes appellent à voter pour Kamala Harris.
Tucker Spires, étudiant de 20 ans et futur ingénieur, a déjà glissé son bulletin dans l’urne pour le démocrate. “Trump est tout simplement une personne méprisable”, dit-il en sirotant une boisson énergisante.
Plus de 47 millions d’Américains, comme lui, ont déjà voté par anticipation pour cette élection qui s’annonce comme la plus serrée de l’histoire moderne des Etats-Unis.
– « Acte d’accusation définitif » –
Au niveau national, les sondages donnent toujours Kamala Harris, qui deviendrait la première femme noire présidente des Etats-Unis, et Donald Trump, candidat pour la troisième fois à la Maison Blanche, au coude-à-coude.
Joe Biden alors qu’il quitte l’isoloir à New Castle, Delaware, le 28 octobre 2024 (AFP / ANDREW CABALLERO-REYNOLDS)
Illustration des tensions ambiantes, deux urnes électorales métalliques, contenant des centaines de bulletins déposés par anticipation, ont été la cible d’incendies criminels lundi à Washington et dans l’Oregon, États limitrophes du nord-ouest du pays.
Kamala Harris s’est dite lundi prête à passer une évaluation cognitive, appelant sa rivale de 78 ans à “passer le même” examen.
Cette dernière, qui a fait de la défense du droit à l’avortement l’une de ses priorités de campagne, inclura probablement ce thème dans le « réquisitoire final » qu’elle compte prononcer mardi contre Donald Trump, dans un discours près de la Maison Blanche.
C’est ici que Donald Trump s’est adressé à ses partisans, le 6 janvier 2021, avant que ceux-ci n’attaquent le Capitole.
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