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Le chef de l’ONU appelle à des investissements importants

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Keystone-SDA

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21 octobre 2024 – 04:41

(Keystone-ATS) Le secrétaire général de l’ONU a appelé dimanche à des « investissements importants » pour sauvegarder la nature lors de la cérémonie du protocole COP16 sur la biodiversité à Cali. La conférence s’ouvre lundi et devrait durer jusqu’au 1er novembre.

Dans un message vidéo à la veille de l’ouverture des négociations, António Guterres a appelé les négociateurs à « laisser Cali avec des investissements importants dans les fonds du Cadre mondial pour la biodiversité et des engagements à mobiliser d’autres sources de financement publics et privés pour le mettre en œuvre dans son intégralité ».

“Il s’agit d’honorer les promesses faites en matière de financement et d’accélérer le soutien aux pays en développement”, a-t-il souligné. « L’effondrement des services naturels, tels que la pollinisation et l’eau potable, coûterait à l’économie mondiale des milliards de dollars par an, les plus pauvres étant les plus durement touchés. »

La 16e conférence de l’ONU sur la biodiversité à Cali est la première réunion de la communauté internationale depuis l’adoption en 2022, lors de la COP15, d’une feuille de route inédite pour sauvegarder la nature. Mais l’application de cet accord « Kunming-Montréal » aux objectifs ambitieux pour 2030 n’avance pas assez vite.

« Passer à l’action »

Les 196 pays (hors États-Unis) s’étaient engagés à présenter d’ici la COP16 une « stratégie nationale pour la biodiversité » reflétant leur part des efforts pour atteindre les 23 objectifs globaux fixés : protéger 30 % des terres et des mers, restaurer 30 % des écosystèmes dégradés, réduire de moitié les pesticides et le taux d’introduction d’espèces exotiques envahissantes, ou mobiliser 200 milliards de dollars par an pour la nature.

Mais les détails de ces mécanismes, cruciaux pour responsabiliser les pays, restent à adopter. A Cali, il s’agira de démontrer que les promesses seront tenues, donnant ainsi le ton avant la grande COP sur le climat, la COP29, qui s’ouvre dans trois semaines en Azerbaïdjan.

“C’est le moment pour nous tous de passer des paroles aux actes, avec des mécanismes de financement adéquats et des objectifs et politiques nationaux clairs, efficaces et mesurables”, a résumé dimanche à l’AFP l’ambassadeur de la République du Congo. L’Union européenne en Colombie, Gilles Bertrand.

C’est aux pays riches de payer

“Nous ne sommes pas sur la bonne voie”, a insisté le chef de l’ONU, rappelant que “la destruction de la nature alimente les conflits, la faim et les maladies, alimente la pauvreté, les inégalités et la crise climatique, et nuit au développement durable, aux emplois verts, au patrimoine culturel et au PIB”. .»

Dans une diatribe contre les « énergies fossiles de la mort », le président colombien Gustavo Petro a fustigé « le CO2 que les méga-riches rejettent, faisant payer une prime de risque aux pays dont les forêts l’absorbent ».

« Il s’agit d’une véritable contradiction morale et mortelle. Ce sont les prédateurs les plus riches qui doivent être taxés pour soustraire le carbone de la production et de la consommation », a-t-il déclaré, appelant au développement des énergies propres.

Sa ministre de l’Environnement, Susana Muhamad, présidente de cette COP16 dont le slogan est « Paix avec la nature », a expliqué que cette paix « implique un changement conceptuel de valeurs ». « La nature n’est pas une ressource. La nature est la fibre de la vie qui nous rend également possibles.

Défi de sécurité

Selon elle, cette COP16 n’est « pas seulement une question de mettre en place des mécanismes de régulation » mais « essentiellement de repenser notre mode de vie, de repenser le modèle de développement, de recomposer, de redécouvrir comment on vit ensemble dans la diversité, dans un système qui ne ne pas faire de la nature une victime du développement.

Un autre défi, celui de la sécurité, plane également sur cette COP colombienne. Cali est mis en alerte sous la menace d’une guérilla en guerre ouverte avec le gouvernement, promettant que ce serait un « fiasco ».

Environ 11 000 policiers et militaires colombiens, appuyés par des agents de sécurité de l’ONU et des États-Unis, renforcent la sécurité à Cali, où sont attendus 140 ministres et douze chefs d’Etat. Katrin Schneeberger, directrice de l’Office fédéral de l’environnement, représentera la Suisse pour la partie ministérielle.

 
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