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traumatismes accumulés à Gaza comme en Israël

Si l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 a choqué une grande partie de la population israélienne, la vie à Gaza sous siège israélien a également traumatisé ses habitants pendant des années.

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“Vivre à Gaza, grandir à Gaza, parce que je suis souvent allé à Gaza presque tous les mois pendant plusieurs années, c’est une chose très particulière, c’est difficile à décrire”, explique le journaliste Guillaume Lavallée, qui vient de publier un nouveau livre intitulé Gaza avant le 7.

Selon l’UNICEF, la bande de Gaza est actuellement l’endroit le plus dangereux au monde pour un enfant.

« L’enfance est si fragile. Et les enfants de Gaza, non seulement ont connu le siège, mais là ils vivent une phase de destruction massive, presque totale. Quant à la manière dont ils grandiront là-bas, je ne peux même pas savoir comment les enfants parviendront à grandir correctement avec cela », a-t-il déploré.

De son expérience, le traumatisme des Gazaouis remonte bien plus loin que le 7 octobre, qui a pourtant marqué un tournant dans le conflit israélo-palestinien.

« Là, on parle de l’après-7 octobre, mais dans la conscience palestinienne, il y a encore des traumatismes accumulés depuis 1948, 1967, après ça le siège, après ça après le 7 octobre, puis toutes les guerres à Gaza durant la dernière décennie, un peu plus. Alors que peut-on en attendre ? Que peuvent espérer ces enfants du monde ? a-t-il demandé en entrevue à TVA Nouvelles.

Certains Gazaouis n’ont même jamais eu la possibilité de quitter la bande de Gaza.

« Cela signifie aussi, par exemple, pour les pêcheurs, l’impossibilité d’aller très loin au large. Chaque jour, les Israéliens déterminaient la distance en mer dont ils avaient besoin pour prendre leur bateau. Cela signifiait aussi, par exemple, vivre sous le bruit constant des drones pour la population », ajoute le journaliste.

Tous ces paramètres ont mis et continuent de mettre à rude épreuve la santé mentale des résidents. « C’est-à-dire, comment ne pas devenir fou quand on vit dans tous ces paramètres ? il a demandé.

Traumatisme intégré chez les Israéliens

Depuis l’attaque du 7 octobre, une centaine d’otages sont toujours détenus à Gaza. Lors de son déplacement à Tel-Aviv, le journaliste a pu constater que la question des otages était toujours sensible pour la population.

Une de ses amies lui a raconté ce qu’elle ressentait, près d’un an après le drame.

« Elle dit : ‘Je sais ce qui se passe à Gaza, mais pour l’instant, mon cœur est toujours avec les otages.’ Et je pense que ce qui me fascine c’est que le traumatisme du 7 octobre, puis je pense que les Israéliens vont le revivre, parce que quand on fête un anniversaire, les choses ressurgissent tout le temps, ce traumatisme est encore ancré et est très, très fort dans la population », a-t-il poursuivi.

L’attaque du Hamas, qui a coûté la vie à plus de 1 200 Israéliens, a été d’une extrême violence.

Regardez l’interview complète dans la vidéo ci-dessus

 
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