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Une frappe meurtrière en Cisjordanie, signe de la longue guerre menée par Israël sur plusieurs fronts

Deux enfants et leurs parents se trouvaient dans le bâtiment de trois étages visé par une frappe israélienne dans la nuit du jeudi 3 au vendredi 4 octobre, dans le camp de réfugiés de Tulkarem, au nord de la Cisjordanie occupée. La frappe, menée par un avion de chasse, a été si puissante qu’elle a entraîné la mort de dix-huit personnes, dont plusieurs membres du Hamas, dont le chef du camp de réfugiés et plusieurs civils.

Des habitants tentent de traverser une rue détruite lors d’une opération de l’armée israélienne quelques semaines plus tôt, dans le camp de réfugiés de Tulkarem, en Cisjordanie, le 4 octobre 2024. LUCIEN LUNG/RIVA PRESSE POUR « LE MONDE »

L’ampleur du bilan de cette frappe, le mélange entre cibles militaires et victimes civiles, le tout dans un contexte d’escalade des activités militaires israéliennes en Cisjordanie, ont fait l’objet d’une série de condamnations. La grève a été décrite par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme comme« exemple clair de l’usage systématique de la force meurtrière par les forces de sécurité israéliennes en Cisjordanie, souvent inutile, disproportionnée et donc illégale ».

L’armée israélienne a déclaré avoir mené cette attaque afin d’éliminer Zahi Yasser Oufi, le chef du Hamas à Tulkarem, décrit par Nadav Shoshani, porte-parole de l’armée israélienne, comme “terroriste avec d’importantes responsabilités”. Le 1est En octobre, un attentat a été commis à Jaffa, au sud de Tel-Aviv. Deux hommes d’Hébron, en Cisjordanie, ont attaqué des passants, tuant sept personnes. L’attaque a été revendiquée par le Hamas, tout comme une autre attaque perpétrée à Tel-Aviv fin août. L’engin explosif de l’agresseur, caché dans un sac à dos, a ensuite explosé, le tuant sur le coup.

Des militants armés lors du cortège funèbre des personnes tuées lors de la grève matinale, la plus meurtrière (18 morts) depuis le début de la guerre, à Tulkarem (Cisjordanie), le 4 octobre 2024. LUCIEN LUNG/RIVA PRESSE POUR « LE MONDE »

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Cette possible résurgence des attaques sur le territoire israélien intervient dans un contexte d’approfondissement des conflits dans lequel Israël est engagé depuis un an. A l’approche de la date de commémoration du massacre du 7 octobre 2023 commis par le Hamas en Israël, l’année écoulée marque l’établissement d’un long conflit. A Gaza, la perspective d’une cessation des hostilités sur la base d’un accord entre le Hamas et Israël est pour l’instant réduite à néant. Les frappes et les destructions se poursuivent et ont entraîné la mort de plus de 41 000 personnes, selon le dernier bilan du ministère local de la Santé. D’un point de vue militaire, la poursuite des opérations dans l’enclave semble inévitable.

Extension des façades

En Cisjordanie, le régime des restrictions de voyage a également été considérablement renforcé depuis l’attentat du 7 octobre. Dans les villes où des groupes armés sont présents, les opérations de l’armée israélienne sont de plus en plus fréquentes, entraînant des victimes civiles ainsi que la destruction d’infrastructures. Près de 700 Palestiniens ont été tués depuis le 7 octobre 2023 en Cisjordanie – dont 161 enfants. A Tulkarem, ville qui comprend deux camps de réfugiés, 174 personnes ont été tuées (dont la moitié dans des frappes aériennes).

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