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Des vidéos des viols de Mazan diffusées pour la première fois en présence du public

Venu violer Gisèle Pelicot à six reprises, Jérôme V. met en avant “une sexualité incontrôlable” : “Je ne sais pas dire ‘non’ à M. Pelicot”

En plein confinement, de mars à juin 2020, Jérôme V. s’est rendu six fois à Mazan pour violer Gisèle Pelicot, préalablement droguée par son mari. Des faits qu’il a reconnu mais qu’il a tenté de justifier mercredi par une « sexualité incontrôlable ».

Par Sudinfo avec AFP

Publié le 10/02/2024 à 18h22

“Je ne pouvais pas contrôler ma sexualité”, a déclaré mercredi Jérôme V., 46 ans, devant le tribunal correctionnel du Vaucluse, pour tenter de justifier être venu six fois au domicile du couple Pelicot pour violer Gisèle Pelicot, invitation de son mari.

“Je n’y suis pas retournée parce que le ‘mode viol’ me convenait mais parce que je ne contrôlais pas ma sexualité”, a déclaré cette quadragénaire, ancienne employée d’une supérette, l’un des 51 accusés de l’affaire du viol de Mazan. procès. (Vaucluse), poursuivi pour viol aggravé sur l’ex-épouse de Dominique Pelicot.

Dès l’ouverture de ce procès emblématique de violences sexuelles et de soumission chimique, le 2 septembre, à Avignon, cet homme, l’un des 18 accusés comparaissant détenus, avait reconnu « dans leur intégralité » les faits qui lui sont reprochés.

Et lorsqu’il se rend pour la première fois à Mazan, au foyer Pélicot, au printemps 2020, en plein confinement face au Covid 19, juste après une séparation, c’est à cause de sa « sexualité débordante », a-t-il déclaré. a osé s’expliquer : « Je n’ai pas pu m’affirmer devant M. Pelicot. Je ne sais pas comment dire « non » à M. Pelicot », poursuit-il.

Principal accusé de ce procès prévu jusqu’au 20 décembre, Dominique Pelicot est accusé d’avoir drogué sa femme avec des anxiolytiques, avant de la violer et de la faire violer par des dizaines d’inconnus recrutés sur internet, pendant dix ans, entre 2011 et 2020.

Procès pour viol de Mazan : « J’étais d’humeur, je ne pensais pas qu’elle était droguée, je pensais qu’elle était complice »

Comme les autres coaccusés, Jérôme V. avait rencontré Dominique Pelicot sur le site Coco.fr, depuis fermé par la justice.

“Son mode opératoire consistait à jeter des photos (de sa femme) au passage, en espérant que cela puisse provoquer une réaction”, a-t-il expliqué. « Et pour un profil comme le mien », ça a marché, souligne cet athlète de compétition, adepte de marathons et de randonnées.

« Dans mon cas, ces photos ont eu un impact. Je voulais m’éloigner de ça, je fuyais, j’espérais qu’il ne me contacterait plus, mais je n’ai rien fait pour que ça s’arrête”, a-t-il reconnu. Il est donc revenu six fois, entre le 29 mars et le 19 juin 2020.

Le profil très particulier de certains accusés des viols de Mazan

« C’est compliqué de vous dire pourquoi je n’ai pas pu dire ‘il faut que ça arrête’. J’avais peur de l’impact, qu’il diffuse les photos » (NDLR : de lui en train de violer Mme Pelicot), a-t-il ajouté depuis le banc des accusés, sous le regard nonchalant de Dominique Pelicot.

Décrit comme « faible », « naïf », « peu assertif » et « peu assertif » par les experts en psychologie, Jérôme V. a estimé avoir été « sous l’emprise » de Dominique Pelicot.

 
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