Sécurité, restauration, nettoyage… Le défi de la reconversion des salariés des JO
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Sécurité, restauration, nettoyage… Le défi de la reconversion des salariés des JO

Ce lundi, la région Île-de-France lance la plateforme Mon métier après les Jeux, proposant 30 000 offres d’emploi provenant de 40 grands employeurs publics et privés.

C'est fini ! Dimanche, la France a dit adieu aux Jeux avec la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques. Si les Français regretteront la fin de cette parenthèse dorée, pour certains, le réveil sera particulièrement difficile. C'est notamment le cas des salariés des Jeux olympiques et paralympiques qui ont œuvré pour faire de l'événement une réussite et dont la mission s'est achevée.

Afin de faciliter leur reclassement, la région Île-de-France lance ce lundi une plateforme pour les aider à trouver un emploi durable. Son nom : Mon métier après les Jeux. Pour les entreprises, comme pour les candidats, il suffit de renseigner un métier, ou une compétence, et un domaine pour accéder aux options disponibles. « Il ne suffit pas de réussir aux Jeux olympiques, il faut aussi réussir à laisser un héritage »“Les enjeux sont de taille. Les quelques semaines d'essais ont nécessité l'aide de près de 180 000 salariés, sous-traitants compris, avant et pendant les concours, dont 150 000 pour la seule région capitale. Une grande majorité est déjà assurée de continuer chez le même employeur dans différentes missions. Mais ce n'est pas le cas de tous”, explique Valérie Pécresse, présidente (LR) de la région Île-de-France, qui mène le projet main dans la main avec France Travail. « Si l'on ajoute les bénévoles, on estime que 40 000 d'entre eux risquent de se retrouver au chômage »prévient l'élu.

Un tel résultat serait un échec. Une partie non négligeable d'entre eux ont pu bénéficier d'une formation et acquérir une expérience précieuse durant ces quelques semaines. « Les Jeux Olympiques étaient un immense campus de formation pour les carrières »greets Valérie Pécresse, who points out in particular « savoir comment » et « le désir de travailler » dont les salariés et bénévoles ont fait preuve tout au long de la compétition. Pour certains, cette période a été l’occasion de se rapprocher de l’emploi ou de se remettre sur les rails après une période difficile. « Notre étroite collaboration avec les entreprises collaborant aux Jeux pour comprendre leurs besoins et y répondre a permis l'embauche de plus de 30 000 personnes, notamment dans la sécurité, la restauration ou le nettoyage. Parmi elles, 50 % étaient au chômage depuis plusieurs mois et cherchaient d'autres secteurs » rejoices Nadine Crinier, regional director of France Travail Île-de-France.

Du côté des employeurs, la demande pour ces profils est bel et bien là. « Les intentions d'embauche sont fortes partout au pays »“Les besoins des employeurs correspondent souvent aux profils disponibles après les Jeux. Ainsi, les secteurs de la sécurité, de l'hôtellerie et de l'événementiel sont notoirement en pénurie”, confirme Bernard Cohen-Hadad, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) Paris Île-de-France. « L’importance de réfléchir à la question de l’emploi sur le long terme, au-delà des Jeux, a été une constante », ajoute la présidente de la CPME. Pour preuve, avant même sa mise en ligne, la plateforme Mon job après les Jeux recensait déjà plus de 30 000 offres d’emploi, provenant de 40 grands employeurs publics et privés selon Valérie Pécresse. Parmi lesquelles, « 8 000 emplois chez Disney, 5 000 chez Carrefour, 1 000 to the Société Générale, or 5 000 dans la police »énumère-t-elle. Et ce chiffre devrait rapidement grimper avec l'offre provenant des petites et moyennes entreprises.

De nouvelles pratiques

La question spécifique de l’intégration des anciens travailleurs olympiques dans le tissu économique local pourrait ainsi être l’occasion de mettre à jour de nouvelles pratiques plus générales au bénéfice des chômeurs.

Le concept d’un site dédié à l’échelle régionale est par exemple particulièrement valorisé par les acteurs patronaux. « Nous avons des difficultés à communiquer sur nos offres d'emploiconfirme Bernard Cohen-Hadad du CPME, et je crois que la région est un niveau optimal pour aborder le sujet. C'est dans la proximité que l'on peut faire bouger les choses. » Au sein de France Travail, le concept prend également tout son sens. « Dans chaque région, le marché du travail a ses spécificités »“C'est un défi de taille, souligne Nadine Crinier qui cite le taux très élevé de CDI, 80%, en région parisienne. De plus, c'est à l'échelle régionale que se décide la politique de formation. Et si de nombreuses formations ont déjà été dispensées avant les Jeux, il reste encore beaucoup à faire. « Certains auront besoin d’une formation complémentaire, d’autres voudront profiter de passerelles pour exercer un autre métier. »prédit le président de la région Île-de-France. Et de citer par exemple les agents de sécurité en mouvement vers les services de police ou les plateformes aéroportuaires. Deux gros recruteurs potentiellement intéressés. Il est d'ores et déjà établi que Mon métier après les Jeux continuera d'exister même une fois les anciens salariés réaffectés.

 
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