Comment Google rend la tâche difficile pour les outils de référencement et les LLM

Comment Google rend la tâche difficile pour les outils de référencement et les LLM
Comment Google rend la tâche difficile pour les outils de référencement et les LLM

Depuis le 15 janvier, Google a introduit une obligation pour limiter le scraping de ses SERP : l’activation de JavaScript pour accéder à son moteur de recherche. Si cette décision a été expliquée comme une amélioration des services aux utilisateurs, ses conséquences vont bien au-delà, affectant directement les outils SEO et les LLM comme OpenAI.

Ce qu’il faut retenir :

  • Google souhaite exiger l’activation de JavaScript pour accéder à son moteur de recherche, ce qui impacte les outils de référencement et les LLM.
  • Cette mesure vise à renforcer la protection contre le scraping, le spam et les abus.
  • Les outils SEO doivent s’adapter, notamment via les navigateurs headless, mais cela pourrait augmenter les coûts et réduire la rapidité.
  • La communauté SEO française a rapidement trouvé des solutions grâce à l’entraide ????

Les objectifs déclarés de Google

Selon un porte-parole de Google interrogé par TechCrunch, le nouveau besoin d’activer JavaScript pour accéder à son moteur de recherche est motivé par :

  • Protégez vos services contre les abus, tels que le scraping intensif et le spam.
  • Offrez des résultats de recherche plus personnalisés et à jour.

JavaScript permet de limiter les requêtes abusives grâce à des techniques telles que limitation de débitet renforce les mécanismes de contrôle contre les robots. Toutefois, cette mesure touche un volume d’utilisateurs important : environ 8,5 milliards de recherches par jour sont actuellement effectuées sans JavaScriptselon ce porte-parole !

Les outils SEO en pleine tourmente

Les outils SEO, dont beaucoup s’appuient sur le scraping des pages de résultats pour collecter des données essentielles, ont été directement impactés par ce changement de Google, qui les a bloqués en totalité ou en partie. Nous avions déjà communiqué la semaine dernière à ce sujet »échec des outils de référencement», lorsque l’impact a commencé à se faire sentir, suite au post de Vincent Terrasi.

Adrian Delmarre, fondateur de l’outil Haloscannous a rapporté : «Les changements intervenus jeudi/vendredi nous ont finalement eu un impact assez modéré. Nous avons perdu environ 50% de notre capacité de scraping jeudi (je précise que cela n’a en rien affecté le fonctionnement d’Haloscan, qui est resté disponible et utilisable à 100% à tout moment). Nous sommes revenus au complet vendredi après-midi. Sans frais supplémentaires, notamment grâce à une astuce partagée par Paul Sanches.

Merci à la réactivité et au partage au sein de la communauté SEO française ????, et chapeau bas à Paul pour avoir trouvé la solution idéale qui a aidé de nombreux outils.

Google a changé quelque chose. Cela arrive souvent, mais en général on le gère sans que cela se voit.», explique Adrian, tout en soulignant qu’il ne faut pas être catastrophiste. “Ce n’est pas la fin du référencement. Il y aura d’autres changements. Nous nous adapterons. C’est le principe du SEO, non ?

Si Google communique sur une exécution obligatoire de JavaScript pour accéder à ses SERP, selon Adrian, il n’est pas « encore » nécessaire d’activer JavaScript et donc d’émuler un navigateur pour tous les appels. Ce sera peut-être bientôt le cas.

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Une mesure principalement dirigée contre les LLM ?

Pour plusieurs experts, cette décision de Google semble cibler en priorité les modèles linguistiques comme ceux développés par OpenAI ou Perplexity. Dans un webinaires organisé ce 21 janvier par Olivier Duffez, Fabien Faceries (MyRankingMetrics) et Vincent Terrasi (Draft’n’Goal)les experts ont expliqué que les LLM récupèrent le meilleur contenu de Google et le réutilisent pour répondre aux requêtes des utilisateurs. Cela pose un double problème : d’une part, Google perd le contrôle de ces données et ne profite pas directement de leur exploitation ; d’autre part, ces outils rendent certains utilisateurs moins dépendants de Google.

Cette interprétation est partagée par Adrian Delmarre : «Peut-être que Google ne cible pas les outils de référencement, mais ses concurrents comme les LLM. Si c’est le cas, c’est une bonne nouvelle pour nous, car ces modèles s’adaptent rapidement et montrent à Google que les bloquer ne sert à rien.« .

Conséquences et solutions pour les professionnels

Ces changements de Google affectent non seulement les scrapers, mais également les outils d’optimisation sémantique, de suivi de positionnement, d’écriture IA ou d’analyse de cannibalisation.

Les solutions envisagées pour s’adapter à cette nouvelle réalité ont cependant des limites :

  • Utilisation de JavaScript. Cette approche nécessite un rendu complet des pages, ce qui augmente considérablement les coûts techniques des outils.
  • Renforcement des contraintes par Google. L’ajout potentiel de pièges ou de nouvelles règles anti-grattage pourraient rendre ces solutions encore plus complexes et de plus en plus difficiles à contourner.
  • Vitesse d’exécution réduite. Vincent Terrasi note qu’en l’état, les outils ne devraient pas augmenter leurs coûts à court terme. Cependant, leur rapidité en temps réel pourrait être compromise, même si cela n’est pas nécessairement critique pour le référencement, où l’immédiateté n’est pas essentielle.

Une communauté SEO solidaire

La réponse de la communauté SEO à ce bouleversement a mis en évidence une capacité d’adaptation et de collaboration remarquable (malgré les drames SEO !). L’astuce partagée par Paul Sanches, qui a permis à plusieurs outils de contourner rapidement la contrainte JavaScript, est un exemple frappant de cette solidarité et qui fait chaud au cœur.

Merci également à Olivier Duffez et Fabien Faceries d’avoir organisé si rapidement un webinaire pour faire le point sur la situation, le contexte de la panne et les solutions trouvées par les outils SEO !

Vincent Terrasi invite les référenceurs à élaborer des plans B, C, etc., pour pouvoir croiser les données sans s’appuyer sur un seul outil, pour éviter de se retrouver sans métriques en cas de panne de service. Il ne vous manque qu’un seul être, et tout est dépeuplé !

 
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