L’administration de Donald Trump a limogé l’amirale Linda Fagan, chef des garde-côtes américains et première femme à diriger l’une des six branches de l’armée.
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“Elle a eu une longue et illustre carrière, et je la remercie pour son service rendu à notre nation”, a déclaré mardi Benjamine Huffman, secrétaire par intérim du ministère de la Sécurité intérieure, dans un message adressé aux garde-côtes. (DHS), dont dépend cette branche de l’armée américaine.
Il n’a pas précisé les raisons de ce licenciement, mais un haut responsable du DHS a assuré, sous couvert d’anonymat, que M.moi Fagan avait été démis de ses fonctions « en raison de ses lacunes en matière de commandement, de ses échecs opérationnels et de son incapacité à faire progresser les objectifs stratégiques de la Garde côtière ».
Selon ce responsable, l’amiral Fagan n’a pas non plus réussi à répondre aux menaces pesant sur la sécurité des frontières et a « surestimé » les initiatives en faveur de la diversité et de l’inclusion au sein de l’armée.
Il a enfin déploré une « érosion de la confiance » dans les garde-côtes en raison de la gestion par l’amiral Fagan d’une enquête sur des accusations d’agression sexuelle.
-Donald Trump et d’autres républicains dénoncent depuis longtemps les programmes gouvernementaux visant à favoriser la diversité et ont fait de la sécurité des frontières une priorité clé.
Lundi, premier jour de son mandat, le nouveau président a déclaré l’état d’urgence nationale à la frontière entre les États-Unis et le Mexique.
Linda Fagan dirige la Garde côtière depuis juin 2022.
Elle “a servi sur les sept continents, depuis les glaces de l’île de Ross jusqu’à l’Antarctique, jusqu’au cœur de l’Afrique, de Tokyo à Genève, en passant par de nombreux ports”, selon une version archivée de sa biographie, désormais indisponible sur le site Internet de cette branche de l’armée.
La semaine dernière, le choix de Donald Trump pour diriger le ministère de la Défense, Pete Hegseth, a déclaré que “tous les officiers de haut rang seraient évalués sur leurs mérites (…) et leur engagement à respecter les ordres qui ‘s’inscrivent dans le cadre légal’, une indication”. que d’autres licenciements sont possibles.
Lors de son audition précédant son éventuelle nomination, les sénateurs l’ont interrogé sur son opposition – exprimée par le passé – à la présence de femmes dans les troupes de combat.
Pete Hegseth s’est ensuite défendu en affirmant « respecter toute femme militaire ayant porté l’uniforme », et que ces critiques visaient en réalité un abaissement, selon lui, des niveaux d’exigences au sein de l’armée américaine.