À propos de son dernier film :Marjane Satrapi perdue dans son « Paradis Paris »
Un « manque de solidarité »
Dans une vidéo publiée quelques heures plus tard sur le réseau social, l’artiste évoque une “marque de solidarité avec les Iraniens, notamment envers les femmes et avec la jeunesse iranienne, mais aussi avec (ses) compatriotes français retenus en otages en Iran”.
« Depuis un moment, j’ai vraiment du mal à comprendre la politique de la France à l’égard de l’Iran, poursuit-elle. Elle regrette que “les jeunes Iraniens épris de liberté, dissidents, artistes, se voient refuser les visas”, y compris les visas touristiques, alors que les enfants des “oligarques iraniens” “se promènent dans Paris comme à Saint-Tropez sans que cela ne pose aucun problème”.
Selon elle, « le soutien à la révolution des femmes en Iran ne peut se réduire à des photos avec des victimes ou des célébrités lors des commémorations de la mort de Mahsa Amini », une jeune femme arrêtée pour violation du code vestimentaire strict de la République islamique et dont la mort a déclenché un vaste mouvement de protestation. en 2022.
« Il nous faut des actions concrètes »
“Les Iraniens n’ont pas besoin de communication, nous avons besoin d’actions concrètes”, argumente Marjane Satrapi. « Le refus de la Légion d’honneur n’est en aucun cas une action ou une pensée contre la France. Au contraire, j’aime profondément ce pays qui est le mien », insiste-t-elle.
Contactée par l’agence de presse AFP, Marjane Satrapi a expliqué que la remise de sa Légion d’honneur devait avoir lieu en janvier. « Quand un peuple se bat pour la démocratie, il faut le soutenir », a-t-elle déclaré.
A portrait: Marjane Satrapi, conteuse au crayon