Plus de 700 salariés de McDonald’s se sont joints à la plainte collective pour harcèlement lancée contre le groupe américain au Royaume-Uni, un an et demi après une retentissante enquête de la BBC qui a mis au jour ces pratiques.
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7 janvier 2025 – 14h09
(Keystone-ATS) Ces personnes “ont décrit des expériences de discrimination”, liées notamment au handicap, mais aussi d’homophobie, de racisme et de harcèlement, écrit le cabinet d’avocats Leigh Day dans un communiqué, selon lequel plus de 450 restaurants au Royaume-Uni sont actuellement mis en cause.
La chaîne de restauration rapide compte 168 000 salariés dans le pays, dont une majorité de très jeunes, voire des adolescents, aux contrats précaires.
Cette réclamation collective, à laquelle peuvent se joindre les salariés âgés de moins de 20 ans au moment des faits reprochés, a été lancée à la suite d’une enquête de la BBC en juillet 2023 révélant des témoignages.
Le directeur général de McDonald’s au Royaume-Uni et en Irlande, Alistair Macrow, a ensuite présenté les excuses du groupe pour les « manquements évidents » dans la protection des salariés.
Il a également indiqué que l’entreprise faisait l’objet d’« une à deux » accusations de harcèlement sexuel par semaine de la part de salariés au Royaume-Uni.
M. Macrow doit être entendu dans l’après-midi par des députés britanniques dans le cadre d’une future loi réformant le droit du travail.
«J’ai dû faire face à des propos homophobes de la part des managers et des membres de l’équipe», raconte un employé de 19 ans, cité dans le communiqué de Leigh Day. “Mon manager m’a dit que si je n’y arrivais pas, je devrais tout simplement quitter mon emploi.”
La BBC a cité mardi le cas d’un employé qui a été victime d’intimidation parce qu’il souffrait d’un handicap mental et d’une maladie oculaire. Il a dû quitter son emploi.
“Tout incident d’inconduite ou de harcèlement est inacceptable et fera l’objet d’une enquête et d’actions rapides et approfondies”, a assuré mardi un porte-parole de McDonald’s.
L’entreprise souligne notamment avoir mis en place un système en ligne permettant « aux salariés de tous les établissements de l’entreprise de s’exprimer sur les problèmes de harcèlement (…) en toute confidentialité ».
Le géant de la restauration rapide avait déjà été visé par des accusations en 2019, lorsque le Syndicat des travailleurs de la boulangerie et de l’alimentation (BFAWU) avait affirmé que plus de 1.000 salariés se disaient victimes de harcèlement sexuel et de mauvais traitements sur leur lieu de travail.