Boire le délice jusqu’à la lie

Janvier sera sec, ou ne le sera pas. Rien à voir avec le réchauffement climatique et l’enneigement lors de la Coupe du monde de ski. Nous parlons ici de Dry January, ce qui signifie que nous traversons le mois inaugural sans une goutte d’alcool.

Une initiative qui n’est visiblement pas venue du cerveau d’une personne née à cette période de l’année. Pour obtenir l’effet recherché, la démarche doit s’accompagner d’un relais fort sur les réseaux sociaux. S’exhiber jusqu’à avoir soif, quitte à se saouler.

Cette résolution, nécessaire au glissement vers la nouvelle année, rejoint depuis quelques temps l’armada dont dispose l’espèce humaine. Tout comme arrêter de fumer, passer enfin son foutu permis de conduire ou (re)commencer le sport.

Avant d’écouter l’entraîneur Kevin Ferreira expliquez-nous que n’importe qui peut sculpter le physique d’une star hollywoodienne. Avec un peu de discipline, de musculation et de bonne volonté. En me regardant dans le miroir le matin, j’ai été pris d’un léger doute. Je dois vous le dire.

Un scepticisme cependant balayé vendredi soir au moment de me coucher. Je suis plus affûté qu’un champion du monde, de fléchettes certes, mais néanmoins le plus jeune champion de l’histoire. Luke Littler, « The Nuke », a implosé le royaume en battant le Néerlandais Michael van Gerwen en finale. Un triomphe délicieusement british, fait de chansons, de déguisements absurdes et de pintes de bière. Loin de moi l’idée de chanter les louanges de l’alcool.

Le mois de janvier sec fait du bien et nous oblige à nous poser quelques questions qui sauvent des vies. Mais je vous souhaite pour 2025 de vivre le plus souvent possible le genre de bonheur que Luke Littler a offert à ses fans. Sport, autodérision, joie partagée. Et rien de tel qu’une activité physique plus soutenue et une meilleure hygiène de vie pour en profiter le plus longtemps possible.

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