au moins 338 personnes condamnées à mort, deux ONG dénoncent la « frénésie des exécutions »

au moins 338 personnes condamnées à mort, deux ONG dénoncent la « frénésie des exécutions »
au moins 338 personnes condamnées à mort, deux ONG dénoncent la « frénésie des exécutions »

Ce jeudi, deux organisations de défense des droits de l’homme ont dénoncé « frénésie d’exécution » en Arabie Saoudite, où au moins 338 condamnés à mort ont été exécutés en 2024, selon un comptage de l’AFP basé sur des données officielles. Un numéro “sans précédent”dénoncer dans un communiqué l’organisation britannique Reprieve et l’Organisation européenne saoudienne des droits de l’homme (ESOHR), qui rapportent “au moins 345” exécutions l’année dernière. «Cette frénésie d’exécutions révèle la réalité de l’Arabie saoudite de Mohammed ben Salmane»le prince héritier et leader de facto de la puissante monarchie du Golfe, réagit Jeed Basyouni, directeur Moyen-Orient de Reprieve. « Les partenaires internationaux et économiques du royaume ne peuvent faire semblant de ne pas le savoir, eux aussi sont souillés par le sang des victimes »ajoute-t-il.

Selon Amnesty International, qui dénombre les exécutions dans ce pays depuis 1990 suite à une application rigoureuse de la loi islamique, les bilans les plus élevés étaient jusqu’alors de 196 exécutions en 2022 et 192 en 1995. Le royaume est le pays qui a exécuté le plus de prisonniers au . monde en 2023 après la Chine et l’Iran, selon l’ONG, avec 170 exécutions selon le décompte de l’AFP. Parmi les personnes exécutées en 2024, 117 avaient été condamnées pour des délits liés aux stupéfiants, dont certaines pour simple possession de haschisch, selon le décompte de l’AFP.

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Le ministère de l’Intérieur a annoncé mercredi l’exécution de six Iraniens dans l’est du royaume pour « haschich de contrebande »sans préciser la date. « Le régime utilise la peine de mort comme une arme, appliquée plus largement et pour des crimes moins graves que jamais »a déclaré Taha al-Hajji, directeur juridique de l’ESOHR. « Tout désaccord public avec le prince héritier est désormais passible de la peine de mort et quiconque fume du cannabis risque sa vie »dit-il. L’application de la peine de mort à Riyad est critiquée par les défenseurs des droits humains qui la jugent excessive et en décalage avec les efforts du royaume pour présenter une image moderne et réformiste.

L’Arabie saoudite a procédé à plus de 1 000 exécutions depuis l’arrivée au pouvoir du roi Salmane en 2015, selon un rapport publié début 2023 par Reprieve et ESOHR. Riyad, engagé dans une politique de réformes ambitieuse menée par son prince héritier, cherche à attirer les touristes et les compétitions sportives, et accueillera la Coupe du monde 2034. « Combien d’exécutions seront jugées excessives avant la Coupe du monde en 2034 ?s’interroge M. Basyouni. « Au rythme actuel, cela fera plus de 3 000 morts. La pression internationale est essentielle”.

Monde

 
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