Des vœux de Noël pas comme les autres. Donald Trump a pris la parole sur son réseau social Truth Social pour souhaiter un joyeux Noël à sa manière à ses opposants politiques, qu’il a qualifiés de « fous de gauche radicale », mais surtout pour s’en prendre à leurs décisions.
Le jour de Noël, celui qui a remporté l’élection présidentielle américaine en novembre dernier s’en est également pris aux 37 condamnés à mort graciés par Joe Biden. Le milliardaire les a qualifiés de « criminels les plus violents, qui ont tué, violé et pillé comme pratiquement personne avant eux ». Ils « viennent d’obtenir, d’une manière incroyable, une grâce de Sleepy (« celui qui dort », surnom qu’il donne à son adversaire politique) Joe Biden. »
En effet, le président sortant a annoncé lundi sa décision de commuer les peines de 37 des 40 condamnés à mort par la justice fédérale, soit le plus grand nombre de commutations de peines de mort par un président américain des temps modernes. Une décision qui a passablement irrité Donald Trump. « Je refuse de souhaiter un joyeux Noël à ces âmes chanceux, mais je dirais plutôt : Va en enfer », a-t-il écrit sur Truth Social.
La décision de Biden de réduire la peine de mort pour les 37 personnes à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle fait suite à la pression de militants qui ont averti qu’ils risquaient d’être exécutés au retour de Trump à la Maison Blanche. lui qui a longtemps été un fervent défenseur de la peine de mort.
« Guidé par ma conscience… Je suis plus convaincu que jamais que nous devons mettre fin au recours à la peine de mort au niveau fédéral. Je ne peux pas rester les bras croisés et laisser une nouvelle administration reprendre les exécutions que j’ai interrompues », a déclaré Joe Biden, autrefois partisan de la peine capitale.
Parmi les 40 condamnés à mort par la justice fédérale, les trois n’ayant pas été commués par le président sortant figurent trois hommes reconnus coupables de délits qualifiés de terrorisme ou de crimes de haine, dont Djokhar Tsarnaev, auteur de l’attentat à la bombe du marathon de Boston en 2013.
Au cours de sa première présidence, Trump a relancé les exécutions fédérales après une interruption de 17 ans. Avec 13 condamnés mis à mort entre le 14 juillet 2020 et le 16 janvier 2021, le milliardaire a ordonné plus d’exécutions que les dix administrations précédentes réunies.
Il a aussi adressé, sarcastique, ses vœux de fin d’année aux troupes chinoises « qui exploitent amoureusement, mais illégalement, le canal de Panama », ainsi qu’à Justin Trudeau, qu’il a qualifié de « gouverneur » du Canada, en référence à sa volonté de faire du Canada le 51e État américain.