Ils ont surveillé les campagnes de désinformation menées par la Russie et la Chine sur tous les continents, de la Moldavie au Mali en passant par l’Amérique. Les quelque 120 agents du Global Engagement center (GEC) ont finalement été la première branche de l’administration américaine à ne pas survivre au retour de Donald Trump à la présidence, avant même son investiture le 20 janvier 2025. Après huit ans d’existence, ce L’organisme du Département d’Etat a dû fermer ses portes, victime du bras de fer entre républicains et démocrates qui a abouti à un compromis permettant d’éviter la paralysie budgétaire de l’Etat fédéral.
Cette organisation dotée d’un budget de fonctionnement de 61 millions d’euros était depuis longtemps dans le viseur de l’aile dure des Républicains qui l’accusaient de vouloir faire taire les voix conservatrices. Responsable de la réduction du mode de vie de l’État dans la future administration Trump, Elon Musk a accusé la structure d’être « le pire agent de censure gouvernementale et d’instrumentalisation des médias ». Malgré l’avis positif émis par une commission sénatoriale bipartite, il a été établi en octobre à Washington qu’elle ne survivrait pas à une victoire de Donald Trump.
Une série de rapports sur la guerre de l’information
Les employés du Global Engagement Center étaient chargés de lutter contre les campagnes d’ingérence étrangère sur le sol américain, mais aussi parmi les alliés de Washington. On leur doit une série de reportages sur la guerre de l’information menée par la Chine et la Russie en Europe, en Afrique et en Amérique latine. Cette année, l’agence a également piloté le lancement d’une structure regroupant 21 pays partenaires basée à Varsovie, spécifiquement chargée de lutter contre les fausses rumeurs russes sur la guerre en Ukraine. L’idée est de l’ouvrir à d’autres pays souhaitant créer leurs propres organisations.
En février dernier, la diplomatie américaine s’est appuyée sur les travaux du GEC pour dénoncer l’activisme de la propagande russe sur le continent africain, organisé autour du plan « Initiative africaine ». Ce programme a succédé au réseau d’Evgueni Prigojine, le patron du groupe Wagner décédé en août 2023. Mobilisant journalistes indépendants, blogueurs et agents publics, l’une de ses premières mesures a été de « répandre une théorie du complot selon laquelle les sociétés pharmaceutiques occidentales utilisent l’Afrique pour des expériences de guerre biologique et des tests illicites de divers médicaments » a prévenu le Global Engagement Center.
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