L’effervescence n’a pas duré longtemps car tout s’est passé très vite, ce mercredi 25 décembre. En ce jour de Noël, les bancs de la cathédrale Saint-Charles, au cœur de Saint-Etienne, sont bien garnis. Le service commence à 10h30, jour de fête pour les chrétiens.
Vêtements de type djellaba ou qamis
Il était vers 11 heures du matin lorsqu’un fidèle aperçut un homme entrer dans la cathédrale. Il est habillé en « tenue traditionnelle », selon les mots d’Yves Cellier, directeur interministériel de la police nationale, qui a confirmé notre information ce mercredi à la mi-journée. Une tenue de type djellaba ou qamis, selon un témoin visuel, complétée par un foulard et éventuellement un turban.
Un fidèle quitte la messe pour tirer la sonnette d’alarme
Inquiets, les fidèles décident de quitter discrètement la cathédrale. Dehors, il croise deux policiers municipaux à moto. Il les salue et décrit la situation. Les policiers municipaux ont immédiatement alerté leurs collègues de la police nationale et en quelques minutes, la Brigade Anti-Crime était sur place.
Les fonctionnaires sont à leur tour entrés dans le bâtiment et ont facilement repéré l’individu en question, grâce à sa tenue vestimentaire, assez inhabituelle dans un lieu dédié au culte catholique. Invité à accompagner les fonctionnaires, l’homme n’a opposé aucune résistance et a été embarqué dans un véhicule de la BAC ( notre photo ).
« Une intrusion susceptible de provoquer un trouble à l’ordre public »
«Il est actuellement dans nos locaux», confirme Yves Cellier. Cette intrusion était susceptible de provoquer un trouble à l’ordre public, ce qui a justifié notre intervention. » Le patron des policiers de la Loire précise que « la prestation a pu se dérouler comme prévu, les agents ayant été rapidement présents sur les lieux grâce à l’alerte d’un fidèle ».
Quelles sont ses motivations ?
Il s’agit désormais pour les policiers « d’effectuer des contrôles, tant sur le plan judiciaire que sur le plan du renseignement ». Et déterminer les motivations de cette intrusion.
Pour Yves Cellier, « ce qui compte, c’est que tout risque ait été écarté très rapidement, et qu’aucune violence ni victime n’ait été signalée en dehors des troubles créés au sein de la communauté des fidèles ».
La cathédrale Saint-Charles, comme tous les lieux de culte chrétiens et juifs, fait l’objet d’une surveillance accrue pendant les fêtes de Noël et de Hanoukka.
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