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Après 35 ans de vie politique, Didier Cujives parle de sa nouvelle vie à l’autre bout du monde

l’essentiel
Après sept mois de voyage en Amérique du Sud, Didier Cujives et sa compagne Hélène sont de retour en pour une petite pause d’un mois. Le couple a vécu des moments intenses et s’est complètement immergé auprès des populations de différents pays.

En janvier dernier, Didier Cujives, alors conseiller départemental de la Haute-Garonne, president of Haute-Garonne tourism et Maire de Paulhac, a décidé de changer de vie. Le sexagénaire a démissionné pour réaliser son rêve et celui de sa compagne Hélène : voyager à travers le monde.

Un rêve qui s’est réalisé début mai à Buenos Aires, en Argentine, à bord d’Ulysse, leur van aménagé, et qui s’est poursuivi dans de nombreux pays d’Amérique du Sud. De l’Argentine au Chili, en passant par la Bolivie, l’Uruguay ou le Brésil, près de 23 000 kilomètres.

Le désert d’Acatama au Chili.

Sept mois après le début de cette aventure, les deux voyageurs reviennent dans la région toulousaine pour un mois de pause. Une petite pause qui leur permettra de revoir leur famille et de raconter leur voyage à 250 proches lors d’une soirée organisée jeudi à Paulhac. Il ne suffira sans doute pas d’évoquer tous les aspects de ce merveilleux voyage.

Immergé auprès des peuples autochtones

Ce n’est pas un voyage, c’est une nouvelle vie. Nous avons fait ce que nous avions convenu de faire mais avec des surprises chaque jour ! Il suffit d’ouvrir la porte du fourgon pour voir le spectacle que peut offrir la nature », s’enthousiasme Didier Cujives.

Outre les paysages spectaculaires qui ont marqué le voyage du couple, et notamment leur séjour en Antarctique, « le clou du voyage », ce sont aussi les rencontres que Didier et Hélène auront à cœur de raconter.

Didier Cujives et Hélène ont bouclé la première partie de leur voyage en Antarctique. Une démarche financée grâce à une cagnotte en ligne.

« Nous avons passé du temps avec des peuples indigènes comme les Guaranis, les Quechuas ou les Mapuches. En Bolivie, nous avons vécu une immersion de plusieurs jours parmi les Mennonites qui vivent comme au XIXème siècle, sans électricité, mais en harmonie avec la nature. Nous avons également travaillé aux côtés des Gauchos au nord de l’Argentine puis à l’extrême sud, en Patagonie. Nous montions à cheval et rassemblions les vaches avant de terminer la soirée par un asado ; un barbecue argentin, avec de la musique.

Parmi les autres rencontres marquantes de cette première étape à l’autre bout du monde, le couple a rencontré le Président de la République de l’Uruguay ainsi qu’un des survivants de la catastrophe aérienne de 1972.

«Toulouse occupe une place à part»

A aucun moment le couple ne s’est senti en insécurité, ils ont certes connu des difficultés liées à des problèmes mécaniques – un aller-retour de La Paz à Buenos Aires notamment pour une grosse panne technologique – mais ont toujours été bien accueillis. « La gentillesse des gens nous a vraiment frappés, tout comme la présence d’animaux sauvages. Ils sont partout. Nous avons plongé dans la nature.

Quant à leurs finances ou leur empreinte carbone, Didier Cujives affirme : leur mode de vie est très minimaliste. « Nous achetons des produits locaux sur les marchés. Notre seul achat était un chapeau pour nous protéger du soleil. On dépense beaucoup moins qu’en France.»

Même à l’autre bout du monde, Didier et Hélène n’oublient pas leurs racines toulousaines. « Toulouse occupe une place particulière, notamment en Argentine. La mémoire de Carlos Gardel, le père du « tango » argentin, est très vif. Nous avons rencontré de nombreuses personnes qui ont perpétué sa mémoire. De plus, le souvenir des pionniers de l’Aéropostale comme Mermoz a bercé notre voyage.

Ces souvenirs sont les premiers d’une longue liste. Le couple devrait poursuivre son épopée pendant au moins cinq ans, voire plus. “J’ai presque envie de dire que c’est un voyage sans retour ou plutôt sans date de retour.”

Le couple atteint le pied du massif du Fitz Roy en 48 heures. « Autour du sommet principal sont articulées diverses aiguilles qui portent les noms des héros français de l’Aéropostale : Saint-Exupéry, Mermoz et Guillaumet mais aussi Poincenot, un alpiniste français, qui s’est noyé avant d’atteindre le sommet lors de l’expédition menée par Lionel Terray. , déclare Didier Cujives sur Facebook.
 
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