Un Noël sans célébrations à Bethléem

Un Noël sans célébrations à Bethléem
Un Noël sans célébrations à Bethléem

Sous un beau soleil d’hiver, peu de monde s’affaire mardi autour de l’église de la Nativité, dans la ville palestinienne de Bethléem, berceau du christianisme, où pour la deuxième année consécutive, Noël est célébré sans faste sur fond de guerre dans le pays. Bande de Gaza.

Policiers, soldats, fonctionnaires et journalistes sont presque seuls dans le secteur de l’église de la Nativité, construite au-dessus de la grotte dans laquelle est né Jésus, selon la tradition chrétienne.

Un grand sapin trône normalement pour Noël sur la place de la Manger attenante, mais comme l’année dernière, les autorités locales ont décidé de ne pas organiser de grandes célébrations.

Nous n’avons pas planté d’arbre, nous n’avons pas décoré les ruesexplique auAFP Anton Salman, le maire de Bethléem, ville de Cisjordanie occupée située à une dizaine de kilomètres de Jérusalem, de l’autre côté du mur de séparation érigé par Israël.

Nous voulons […] montrer au monde que la Palestine souffre toujours de l’occupation et de l’injustice israéliennesajoute l’élu.

Aligné devant un édifice municipal plus que jamais nommé pour l’occasion, le Centre de la paix de Bethléemles vendeurs de maïs de rue attendent désespérément les clients derrière leurs marmites fumantes.

Des pèlerins sont venus d’Afrique du Sud pour assister au défilé du réveillon de Noël à l’église de la Nativité de Bethléem.

Photo: Getty Images / Agence - / HAZEM BADER

Mohammad Awad, 57 ans, vend du café depuis plus d’un quart de siècle au pied de la mosquée Omar, dont l’élégant minaret fait face à l’église de la Nativité, et a rarement vu aussi peu de monde.

Les affaires allaient bien avant la guerre, mais il n’y a plus personne aujourd’hui. C’est très difficileregrette le commerçant, la tête couverte d’un keffieh. J’espère que la guerre à Gaza prendra fin et que les touristes reviendront.

La guerre à Gaza a été déclenchée par l’attaque du 7 octobre 2023 menée par le Hamas palestinien qui a entraîné la mort de plus de 1.200 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte duAFP sur la base des chiffres officiels israéliens.

Plus de 45 000 Palestiniens ont été tués lors de la campagne militaire israélienne en représailles, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement Hamas pour Gaza, jugées fiables par leLUI.

Les récentes négociations indirectes entre Israël et le Hamas ont ravivé les espoirs d’un accord de trêve.

C’est très dur pour les gens ici

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Une religieuse regarde des articles dans un magasin de décorations de Noël de la ville biblique de Bethléem, en Cisjordanie occupée.

Photo: Getty Images / Agence - / HAZEM BADER

Malgré les combats qui continuent de faire rage dans la bande côtière palestinienne, Christiana von der Tann est venue d’Allemagne avec son mari pour passer les vacances avec leur fille, correspondante de presse à Tel Aviv.

C’est triste que ce soit si vide. C’est très dur pour les gens d’ici, qui ne peuvent pas vendre leurs produits.elle regrette, mais il y a aussi des bons côtés : on accède facilement à l’église de la Nativité pour prier et se reposer, sans la foule.

La plus ancienne église chrétienne devrait être plus fréquentée pour la messe de minuit que présidera Pierbattista Pizzaballa, le patriarche latin de Jérusalem.

Même si le cœur ne se réjouit pas dans le contexte actuel, les chrétiens de Terre Sainte – environ 185 000 en Israël et 47 000 dans les territoires palestiniens – se réfugient dans la prière.

Nous prierons et demanderons à Dieu de mettre fin à nos souffrances, d’apporter à cette région du monde la paix qu’elle attend, la paix que Jésus a apportée au monde.souligne le maire de Bethléem.

 
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