Donald Trump relance les spéculations sur l’avenir de TikTok

Donald Trump relance les spéculations sur l’avenir de TikTok
Donald Trump relance les spéculations sur l’avenir de TikTok

ÉTATS-UNIS

Donald Trump relance les spéculations sur l’avenir de TikTok

TikTok pourrait être interdit à partir du 19 janvier aux Etats-Unis, mais le regain d’intérêt de Donald Trump pour le réseau social relance les spéculations.

Publié aujourd’hui à 23h29

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Le soutien répété du président élu Donald Trump à TikTok a relancé les spéculations autour d’une potentielle solution qui éviterait que l’application populaire se retrouve interdite aux États-Unis, même si les conditions semblent pour l’instant nébuleuses.

“Nous allons devoir le garder encore un moment”, a déclaré Donald Trump lors d’un meeting dimanche, quelques jours après une rencontre dans son fief de Floride avec le patron de TikTok, Shou Zi Chew.

Initialement opposé à l’application, le candidat républicain estime désormais qu’elle lui a permis de toucher un public jeune et n’est plus trop sûr de l’intérêt de l’interdire, un mouvement qui, selon lui, favoriserait Meta, la maison mère de Facebook et Instagram. .

19 janvier

Mais il est difficile d’avoir une idée de l’issue qui pourrait se dégager, estime Carl Tobias, professeur de droit à l’université de Richmond, notamment en raison du caractère imprévisible du président élu.

En avril dernier, le Congrès avait voté massivement en faveur d’une loi obligeant la maison mère de TikTok, ByteDance, à céder ses activités américaines avant le 19 janvier, sous peine d’interdiction de l’application.

Et revenir en arrière, même après la victoire de Donald Trump et la majorité républicaine au Congrès, ressemblerait à une course du combattant. D’autant que la question est une des rares à réunir les deux camps, ce qui rend très hypothétique la possibilité de revisiter le droit.

Revente d’actions

La solution pourrait donc venir de la Cour suprême, vers laquelle s’est tourné TikTok, estimant que la loi ne respecte pas le premier amendement de la Constitution, qui interdit au Congrès de restreindre la liberté d’expression.

La demande sera étudiée par la Cour, largement dominée par les conservateurs, le 10 janvier, soit 9 jours avant l’entrée en vigueur de l’interdiction. Une autre possibilité serait que le ministère de la Justice déclare que ByteDance répond aux préoccupations de sécurité nationale justifiant la loi.

Mais cela pourrait être perçu par le Congrès comme un geste de faiblesse envers la Chine de la part du président. La dernière solution serait que ByteDance revende ses actions à des investisseurs non chinois, une possibilité que l’entreprise a constamment rejetée.

D’autant que le rachat des activités américaines, avec ses 170 millions d’utilisateurs mensuels, coûterait très cher. En tant que président, Donald Trump pourrait retarder l’interdiction de 90 jours pour la rendre plus facile.

“Le deal du siècle”

Quelques acheteurs potentiels sont sortis de nulle part. Parmi eux, l’ancien secrétaire au Trésor de Donald Trump, Steve Mnuchin, qui dirige un fonds d’investissement avec des fonds du groupe japonais SoftBank ou du fonds souverain d’Abu Dhabi.

En visite récemment à Mar-a-Lago (Floride) pour rencontrer Donald Trump, Masayoshi Son, le patron de SoftBank, a annoncé vouloir investir 100 milliards de dollars aux Etats-Unis, sans donner plus de détails.

Parmi d’autres repreneurs potentiels, le milliardaire américain, propriétaire de l’Olympique de Marseille en , Frank McCourt, qui souhaite sécuriser les réseaux sociaux à travers son organisation, Liberty Project.

En raison de sa proximité avec Donald Trump, Elon Musk, déjà propriétaire de X (ex-Twitter), pourrait également avoir un rôle à jouer. Selon un élu républicain, la solution pourrait venir d’une sorte de « deal du siècle », orchestré par Donald Trump, qui préserverait les intérêts de ByteDance tout en répondant aux inquiétudes des Etats-Unis.

Des relations tendues

Selon le président de la commission sur la Chine à la Chambre des représentants, le républicain John Moolenaar, la situation pourrait changer rapidement une fois que ByteDance n’aura plus le choix.

Mais tout accord pourrait nécessiter le feu vert de Pékin, un défi alors que les relations entre les deux principales puissances économiques risquent de rester tendues durant le second mandat de Donald Trump.

Mais il s’agira cette fois de trouver une solution définitive à la question de TikTok aux Etats-Unis, après une première tentative en 2020, à la fin du premier mandat de Donald Trump.

Les sociétés américaines Oracle et Walmart avaient signé un accord préliminaire avec ByteDance pour entrer au capital de TikTok mais une décision de justice puis l’arrivée au pouvoir de Joe Biden ont mis un terme à l’opération.

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AFP

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