Le bureau du gouverneur de Damas bruissait comme une ruche, dans la matinée du dimanche 15 décembre, au premier étage d’un immeuble du centre de la capitale syrienne gardé par un combattant armé. En habitués des lieux, les anciens employés du gouvernorat, revenus à leur poste après la chute du dictateur syrien Bashar Al-Assad, une semaine plus tôt, préparent l’arrivée du gouverneur nouvellement nommé par Hayat Tahrir Al-Sham (HTC). , Organisation de libération du Levant, ancienne branche d’Al-Qaïda en Syrie), nouveau maître du pouvoir en Syrie.
Ils lavent les sols et enlèvent quelques peintures décolorées. Ils accueillent les résidents venus signaler un problème de quartier ou demander un service. Dans la cuisine, les employés discutent en fumant des cigarettes, tandis que le café bout sur la cuisinière à gaz. L’équipe du gouverneur l’attend. D’anciens salariés, dont certains comptent plus de trente ans de service, s’entretiennent avec ceux qui viennent d’être détachés du gouvernement de salut installé par HTC à Idlib, son fief dans le nord-ouest du pays. Le gouverneur arrive, vêtu d’un costume trois pièces bleu marine et de chaussures vernies, sa longue barbe soigneusement taillée.
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