« Pire chancelier de l’histoire » ou au pouvoir « au mauvais moment » ? Olaf Scholz face à son destin

« Pire chancelier de l’histoire » ou au pouvoir « au mauvais moment » ? Olaf Scholz face à son destin
« Pire chancelier de l’histoire » ou au pouvoir « au mauvais moment » ? Olaf Scholz face à son destin

Sans cravate, détendu, avec une poignée de main et un mot amical pour tout le monde, il s’est dit fier du «décisions importantes« prises depuis 2021, dans des - difficiles marqués par l’invasion russe de l’Ukraine et ses énormes conséquences sur l’approvisionnement énergétique du pays. Il se dit également convaincu d’avoir «bien joué» en limogeant il y a un mois son ministre libéral des Finances, Christian Lindner, et mettant ainsi fin au calvaire qu’était devenue cette coalition tripartite, la première de l’histoire allemande.

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“Le pire chancelier de l’histoire”

Si le chancelier tente de considérer la perte de sa majorité comme un acte délibéré et réfléchi, dans l’opposition au contraire, on tire sur un chancelier décrit comme «pire dans l’histoire du pays“par l’extrême droite.”Olaf Scholz a visiblement échoué dans sa mission car il a été élu pour quatre ans et n’a duré que trois ans. note le journaliste Lars Haider, journaliste et auteur d’une biographie d’Olaf Scholz. “En réalité, il a été chancelier au mauvais moment. Il a hérité d’une Allemagne qui stagnait depuis deux ans en termes de croissance économique, sortait à peine de la pandémie du coronavirus et devait en outre faire face à la guerre en Ukraine qui remettait en question le modèle de réussite sur lequel reposait le pays. . À savoir : la sécurité soutenue par les États-Unis et l’énergie bon marché de la Russie. À cela s’ajoute le défi de maintenir ensemble une coalition à trois, avec deux partenaires aux intérêts très divergents. Une chose est sûre, Olaf Scholz restera dans l’histoire comme le chancelier d’une période de bouleversements et de guerres mais il est trop tôt pour dire s’il a échoué dans son action..

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A plus de deux mois des élections anticipées, force est de constater qu’Olaf Scholz a peu de chances d’être réélu chancelier. Selon différentes enquêtes d’opinion, son parti n’est crédité que de 16% des intentions de vote, soit quinze points derrière les chrétiens-démocrates (CDU/CSU) de Friedrich Merz et derrière l’extrême droite de l’AfD. Quant à sa cote de popularité, elle fait mouche.

Sans surprise, l’ambiance est donc à un optimisme modéré dans les rangs du SPD. “En tant que jeunes sociaux-démocrates, nous avons toujours été très critiques à l’égard du mandat d’Olaf Scholz, mais il a travaillé dans des conditions compliquées et a fait preuve de leadership même s’il était perçu comme trop retenu. Nous sommes prêts à nous battre et sommes raisonnablement optimistes quant à l’issue de ces élections. Déjà en 2021, personne ne nous pensait gagnants et pourtant nous sommes arrivés premiers. Notre force est notre programme. Nous pouvons convaincre les électeurs en garantissant un avenir juste» croit le jeune homme.

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La carte de modération

Désormais en campagne électorale, Olaf Scholz joue la carte de la « modération », face à une opposition de droite plus maximaliste sur la question ukrainienne. Son credo : continuer à soutenir l’Ukraine sans jouer la carte de l’escalade, et donc sans livrer de missiles à longue portée capables de toucher la Russie. Pour Olaf Scholz, nous devons également continuer à soutenir l’Ukraine sans pour autant réduire le budget de l’État en termes de dépenses sociales et d’investissements dans les futures infrastructures. Il préconise donc des augmentations d’impôts et surtout une réforme de la règle très stricte du frein à l’endettement. “Nous ne voulons pas du « ni l’un ni l’autre »», répète-t-il à l’envi, accusant l’opposition de droite de vouloir couper dans les budgets sociaux.

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A 66 ans, Olaf Scholz joue en tout cas le double sinon rien. Si son parti n’atteint pas la première place le 23 février, sa carrière personnelle prendra fin. Il a confirmé cette semaine qu’il ne souhaitait pas être ministre ou vice-chancelier dans un gouvernement dirigé par le chrétien-démocrate Friedrich Merz. “Il voulait être chancelier, il l’était» rappelle le journaliste Lars Haider. “C’est déjà une réussite. Tout le monde n’y est pas parvenu« .

 
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