retraits pour éviter une majorité absolue du RN – .

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retraits pour éviter une majorité absolue du RN – .

Keystone-SDA

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01 juillet 2024 – 19h56

(Keystone-ATS) Après le score inédit du RN au premier tour des législatives, les désistements de candidats de gauche et macronistes se multiplient. Il s’agit d’empêcher l’extrême droite d’obtenir la majorité absolue, et d’entretenir l’espoir d’une « grande coalition ».

Après le score inédit du RN au premier tour des législatives, les désistements de candidats de gauche et macronistes se multiplient, dépassant la centaine lundi, pour empêcher l’extrême droite d’obtenir la majorité absolue, et entretenir l’espoir d’une “grande coalition”.

Une centaine de candidats de gauche ou macronistes engagés dans des courses à trois se sont déjà désistés lundi afin de contrer le Rassemblement national, selon un décompte provisoire de l’AFP.

Parmi ceux-ci, on compte à ce stade une majorité de représentants de l’alliance de gauche Nouveau Front Populaire, ainsi que trois ministres (Sabrina Agresti-Roubache, Marie Guévenoux, Fadila Khattabi).

Les candidats encore en lice ont jusqu’à mardi 18H00 pour décider s’ils se retirent et ainsi réduire drastiquement le nombre de scrutins à trois, qui s’élevait à plus de 300 dimanche soir en raison de la forte participation au premier tour (66,7%).

Plus de 10 millions de voix

Dimanche, la vague bleu marine a déferlé avec plus de 10,6 millions de voix, soit 33,1% des suffrages, un niveau historique – hors second tour de la présidentielle de 2022.

Le RN a frappé un grand coup, en faisant élire 39 députés, à commencer par Marine Le Pen dans le Pas-de-Calais. Le parti à la flamme, allié à Eric Ciotti, s’est qualifié dans 443 des 577 circonscriptions et est en tête dans 296 d’entre elles.

Avec 27,99 %, le Nouveau Front populaire compte déjà 32 élus. Mais il a perdu le communiste Fabien Roussel, emporté par le raz-de-marée RN dans le Nord. Une autre de ses figures de proue, François Ruffin, est en position difficile dans la Somme même avec le retrait du candidat macroniste.

La majorité sortante fait le point après sa défaite (20,8% des voix). Si Gabriel Attal fait partie d’une dizaine de ministres susceptibles de l’emporter dimanche, quatre autres sont mal partis, et trois ont déjà annoncé leur retrait.

Instructions

Emmanuel Macron a déclaré à ses ministres réunis à l’Elysée que “pas une seule voix” ne devait “aller à l’extrême droite”, rappelant que la gauche s’était mobilisée contre le RN en 2017 et en 2022, permettant sa propre accession à l’Elysée, selon un participant.

Il n’a toutefois pas donné dimanche d’instruction claire de se retirer du second tour des élections, selon plusieurs sources ministérielles.

Si plusieurs candidats de Renaissance arrivés troisièmes ont déjà annoncé leur retrait, comme Sylvie Casenave-Péré, arrivée troisième derrière Marie-Caroline Le Pen dans la Sarthe, certains entendent rester, estimant disposer de plus de réserves de voix que la gauche, ou que leur retrait favoriserait le RN, comme Loïc Signor dans le Val-de-Marne.

La majorité sortante peine à parler d’une seule voix lorsqu’il s’agit de soutenir un candidat LFI entre ceux qui, comme Edouard Philippe ou Bruno Le Maire, ne veulent « ni le RN ni LFI », ceux qui font du « cas par cas » comme la présidente sortante de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet et ceux qui, à gauche, ne posent aucune condition.

Tout plutôt que le « projet désastreux » du RN, c’est la ligne défendue par Gabriel Attal, qui s’est entretenu avec les candidats en visioconférence lundi après-midi.

« On se remet d’un échec mais on ne se remet pas d’un déshonneur », a-t-il dit aux candidats qui se sont retirés, selon un participant. Il n’a pas non plus semblé poser de conditions à ces retraits.

Grande coalition

Du côté du NFP, les partis ont déjà donné pour consigne à leur candidat arrivé en troisième position de se retirer. Mais pour LFI, cette règle ne s’applique que dans les cas où le RN est en tête. La candidate insoumise s’est ainsi retirée au profit de l’ancienne Première ministre Elisabeth Borne, deuxième derrière le RN dans le Calvados.

Mais il se maintient dans la circonscription de Gérald Darmanin qui a devancé de justesse le RN. A l’inverse, un candidat écologiste s’est retiré en Haute-Loire au profit de Laurent Wauquiez (LR) qui ne devance que de deux points le RN.

Quand ils en ont eu l’occasion, les LR ont choisi de se maintenir au pouvoir, à l’image de Maxime Minot, arrivé troisième derrière la gauche et le RN dans l’Oise.

Avant ces retraits, les sondeurs prévoyaient une large majorité relative d’au moins 240 sièges pour les troupes de Jordan Bardella, voire une étroite majorité absolue allant jusqu’à 295 sièges.

L’effet des retraits « jouera plutôt en défaveur du RN », selon le directeur général adjoint d’Ipsos Brice Teinturier, qui envisage une majorité plus relative qu’absolue.

Par ailleurs, plusieurs responsables du camp présidentiel, comme Yaël Braun-Pivet, ont appelé à une « grande coalition » des communistes et de LR au lendemain du 7 juillet.

Mais le chef du Parti socialiste Olivier Faure a refusé lundi d’être “le substitut d’une majorité en déroute”, posant ses conditions à une éventuelle “majorité de projets” des “forces républicaines”, réclamée dimanche par Gabriel Attal.

Bardella prête à débattre

Côté RN, Sébastien Chenu a semblé nuancer la position du parti à la flamme qui consistait à dire que Jordan Bardella n’irait pas à Matignon sans majorité absolue. « S’il y a effectivement des soutiens à trouver, nous assumerons nos responsabilités devant le peuple français », a déclaré le vice-président du RN.

Sur X, M. Bardella s’est dit “prêt à débattre avec Jean-Luc Mélenchon”, sans Gabriel Attal, car il considère qu’il n’y a que “deux choix” pour les Français, “l’extrême gauche au pouvoir” ou “l’unité nationale”. Si Jean-Luc Mélenchon s’est dit d’accord pour un débat entre les deux partis, il a exclu sa propre participation, évoquant les dirigeants de LFI.

 
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