Elections législatives françaises | Plus de 150 candidats se retirent pour faire barrage à l’extrême droite – .

(Paris) Plus de 150 candidats de gauche ou du camp présidentiel qualifiés pour le second tour des élections législatives en France se sont déjà désistés lundi, afin de contrer l’extrême droite, selon un décompte provisoire de l’AFP.


Publié à 12:24

Mise à jour à 14h20



La liste devrait évoluer jusqu’à mardi à 18 heures (12 heures, heure de l’Est), date limite fixée pour que les candidats qualifiés décident ou non de poursuivre au deuxième tour, qui aura lieu dimanche.

Les 155 désistements recensés par l’AFP concernent tous des candidats engagés dans des courses à trois (trois candidats qualifiés), et la plupart d’entre eux sont arrivés en troisième position dans des circonscriptions où le parti d’extrême droite Rassemblement national (RN) pourrait être en position de l’emporter dimanche.

Au total, 311 circonscriptions sur 577 sont en situation triangulaire (306) ou quadrangulaire potentielle (5), dont 161 où le RN et ses alliés sont arrivés en tête.

Parmi les candidats qui ont annoncé qu’ils se retiraient à ce stade figurent une majorité de représentants de l’alliance de gauche Nouveau Front populaire (NFP).

Par exemple, en Normandie (Ouest), un candidat du NFP s’est retiré au profit de l’ex-Première ministre macroniste Élisabeth Borne, ou dans le Nord celui au profit du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

PHOTOGRAPHIE FRED TANNEAU, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

L’ancienne Première ministre Elisabeth Borne

D’autres se sont même sacrifiés au profit de la droite, comme un écologiste en Auvergne (centre) en faveur de Laurent Wauquiez.

La gauche a aussi partiellement mis de côté pour l’occasion ses dissensions internes, avec des retraits dans certaines circonscriptions où deux candidats se présentaient (NFP et gauche dissidente), comme dans le sud de la région parisienne ou à Marseille (Sud).

Sur les 155 désistements enregistrés, 104 sont liés au PFN. C’est plus du double du nombre du camp du président Emmanuel Macron, dont 48 ont jeté l’éponge à ce stade.

Parmi ces trois derniers ministres, Sabrina Agresti-Roubache, Marie Guévenoux et Fadila Khattabi.

Lors d’une réunion avec les membres de son gouvernement lundi à la mi-journée, M. Macron ne leur a pas donné d’instructions claires de se retirer, selon plusieurs sources ministérielles.

Mais, selon un participant, il leur a dit que « pas un seul vote » ne doit « aller à l’extrême droite », rappelant que la gauche s’était mobilisée contre le RN en 2017 et en 2022, ce qui lui a permis d’être élu président à deux reprises.

« Il ne faut pas se tromper. C’est l’extrême droite qui est sur le point d’accéder aux plus hautes fonctions, personne d’autre », a également déclaré le chef de l’État.

 
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