Après la relative accalmie au Liban, le conflit se dirige contre toute attente vers la Syrie. De violents affrontements auraient fait au moins 200 morts.
Le Moyen-Orient semble toujours instable. Alors que le cessez-le-feu au Liban a connu ce jeudi ses premiers revers, de violents affrontements ont été signalés ces dernières vingt-quatre heures en Syrie. Djihadistes et rebelles hostiles au régime de Bachar al-Assad seraient en train de mener une vaste offensive dans le nord-ouest du pays. Les assaillants auraient coupé une route vitale vers Alep, a indiqué une ONG qui a fait état de près de 200 morts dans les violences.
Parmi les victimes figurent au moins 19 civils, tués jeudi dans des frappes de l’aviation russe, alliée du régime syrien, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme.
Il s’agit des affrontements les plus violents depuis 2020 dans le nord-ouest de la Syrie, où la province d’Alep, en grande partie aux mains du régime de Bachar al-Assad, borde le dernier grand bastion rebelle et jihadiste d’Idlib. .
Selon des rapports de renseignement de Source ouverte, les forces rebelles qui luttent contre le régime de Damas ont gagné énormément de terrain. Il est difficile d’identifier la force principale de cette alliance multigroupe, mais on pense qu’il s’agit de la principale force de cette alliance multigroupe. Milice de résistance kurdeles FDS, qui résistent au régime syrien et aux frappes interventionnistes russes depuis 2014.
L’autre force rebelle importante est un groupe appelé Hayat Tahrir al-Sham.
L’importance d’Alep se reflète dans le fait que pendant la guerre civile syrienne, l’armée d’Assad a perdu le contrôle de la ville historique et n’a pu la reprendre que grâce aux frappes aériennes incessantes de l’armée russe, intervenue dans le conflit (les bombardements ont été dirigé par le général Même Sergei Surovikqui a reçu le surnom « Boucher de Damas ” puis s’est impliqué dans la rébellion d’Evgueni Prigozhin. Le sort du général est inconnu à ce jour.
Selon des sources du renseignement, la raison de cette soudaine intensification des combats est qu’au cours des semaines précédentes, Israël aurait remis aux rebelles des armes confisquées au Hezbollah, notamment des missiles SS, du matériel antichar, des batteries d’artillerie et même des unités anti-aériennes.
Dans certains villages, les rebelles ont déjà enlevé les portraits du chef de l’Etat syrien Bachar al-Assad.
Le régime syrien est un ennemi traditionnel d’Israël depuis 1948, avec lequel il a mené plusieurs guerres, et le seul à n’avoir jamais été associé au long processus de négociations de paix. Damas est considéré comme le partenaire le plus fidèle de l’Iran dans la région, principalement pour des raisons religieuses, mais aussi stratégiques, car il tolère la présence de groupes armés mandataires de Téhéran, mais en profite également et permet aux armes iraniennes de passer au Liban pour atteindre le Hezbollah.
Ces forces ont également été utilisées par le régime familial de Damas pour protéger ses vastes opérations de lutte contre la drogue.
D’après les informations connues à ce jour, il se pourrait que ces mêmes armées se soient retournées contre lui mercredi dans la région d’Alep. Il s’agit également d’une voie à double sens : s’il est possible d’apporter des armes, il est également possible de les renvoyer.