“Je n’aurais jamais pensé parler de guerre, ici au Luxembourg”

“Je n’aurais jamais pensé parler de guerre, ici au Luxembourg”
“Je n’aurais jamais pensé parler de guerre, ici au Luxembourg”

Plébiscitée par les partisans de l’intégration européenne totale, l’Europe de la défense est revenue sur le devant des discussions politiques, plus de mille jours après le retour de la guerre sur le continent européen et plus encore depuis l’élection de Donald Trump. Le futur président des Etats-Unis depuis quatre ans a tenu des déclarations inquiétantes sur l’avenir de l’alliance transatlantique en matière de défense.

Coïncidence ou pas avec le timing, le Premier ministre Luc Frieden a défendu l’idée d’une armée européenne, quelques heures avant l’élection américaine. Toutefois, la perspective semble encore lointaine. Lors d’une conférence-débat sur les relations franco-luxembourgeoises, organisée lundi à l’Ecole européenne, l’ambassadrice de au Luxembourg Claire Lignières-Counathe, bien au fait des enjeux européens, s’est montrée plus ou moins optimiste sur le sujet. “Pour l’instant, il n’y a aucun texte ou directive qui le définit (…) Mais il existe des embryons de défense communautaire, comme lors de l’intervention des forces spéciales au Sahel”, a-t-il souligné. -elle a expliqué.

Issu de la nouvelle génération de personnalités politiques, le DP Christos Floros s’est voulu pragmatique sur la question : « Ce serait déjà très bien de commencer avec un corps européen de cybersécurité. Car à mon avis, les Etats-Unis ne veulent pas, pour le moment, d’une Europe forte avec sa propre armée», a déclaré le président de DP International, qui a également confié à l’assistance sa perplexité face à de telles évolutions. . «Quand j’étais plus jeune, je n’aurais jamais pensé parler de l’armée et de la guerre au Luxembourg.»

Au-delà de l’acceptation par l’allié américain d’une telle idée, l’Europe de la Défense est confrontée à la nécessité de parvenir à un consensus à 27. Pourtant très proches sur le sujet, comme l’a souligné l’ambassadeur, le Luxembourg et la France, par exemple, ont des visions nuancées, le Grand-Duché étant jugé plus attaché à l’OTAN que son voisin. « Les Français sont également favorables à cette alliance, mais avec la nécessité de conserver une autonomie stratégique », a résumé le diplomate français.

L’intégration de différents pays dans une telle armée répond évidemment à des stratégies et des besoins différents. L’armée luxembourgeoise compte environ 1.150 soldats, contre plus de 200.000 militaires d’active en France.

 
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