Depuis fin février, Haïti, pays pauvre déjà plongé dans des années de crises, est confronté à une recrudescence d’attaques de gangs, accusés de meurtres, d’enlèvements et de violences sexuelles à grande échelle.
Ces gangs, qui contrôlent environ 80 % de la capitale Port-au-Prince, s’en prennent régulièrement aux civils malgré le déploiement cette année d’une mission multinationale de soutien à la sécurité dirigée par le Kenya et soutenue par l’ONU. .
Un cercle vicieux qui alimente le recrutement d’enfants
Sous la houlette de Jimmy Chérisier, ancien policier devenu chef de gang et surnommé « Barbecue », la majorité de ces groupes armés ont formé cette année une coalition dans le but d’obtenir le départ de l’impopulaire Premier ministre Ariel Henry, qui a démissionné en avril. . Après des semaines de lutte pour le contrôle du gouvernement, son successeur Garry Conille vient d’être démis de ses fonctions par le Conseil présidentiel de transition, qui a nommé à sa place Alix Didier Fils-Aimé.
Selon l’Unicef, l’escalade de la violence, la pauvreté généralisée, le manque d’accès à l’éducation et le quasi-effondrement des services essentiels alimentent le recrutement massif d’enfants.
« Les enfants d’Haïti sont pris dans un cercle vicieux : ils sont recrutés par des groupes armés qui alimentent leur désespoir, et leur nombre ne cesse d’augmenter », a déclaré la directrice générale de l’organisation onusienne, Catherine. Russell, cité dans le communiqué.
« Cette tendance inacceptable doit être inversée en veillant à ce que la sécurité et le bien-être des enfants soient une priorité pour toutes les parties », a ajouté l’Unicef.