Plus d’une centaine de corps n’ont jamais été incinérés ni enterrés. Un couple propriétaire d’une maison funéraire a plaidé coupable d’abus sur des cadavres après la découverte de près de 200 corps en décomposition à leur domicile dans le Colorado, aux États-Unis, a rapporté ABC News vendredi 22 novembre.
En octobre 2023, des habitants de Penrose, dans le Colorado, ont signalé au shérif une odeur nauséabonde persistante dans la région. La police se rend au domicile de Jon et Carie Hallford, d’où viennent les odeurs.
C’est là que la police a découvert avec étonnement que 191 cadavres étaient en état de décomposition au domicile du couple.
Du béton dans le cercueil
Selon les enquêteurs, le couple avait monté une arnaque. Alors que les familles confiaient aux Hallford le corps de leur proche pour qu’il soit enterré ou incinéré, les cadavres étaient en réalité conservés tels quels chez eux.
Dans certains cas, Jon et Carie Hallford n’hésitaient pas à mettre un « mélange de béton sec » dans l’urne ou dans le cercueil censé accueillir le défunt pour masquer la tromperie.
Avec ces méfaits, la maison funéraire a reçu plus de 130 000 dollars, soit près de 125 000 euros, pour de fausses inhumations et de soi-disant crémations. L’arnaque aurait duré quatre ans.
Par ailleurs, le couple a reconnu avoir fraudé afin de toucher plus de 800 000 dollars d’aide, soit près de 768 000 euros, pendant la pandémie de Covid-19.
Jusqu’à 20 ans de prison
Jon et Carie Hallford ont plaidé coupables aux 191 chefs d’accusation d’abus sur un cadavre, mais également à deux corps qui n’ont pas été enterrés correctement.
Leur sentence n’est pas encore connue et doit être prononcée le 18 avril 2025. Carie Hallford risque entre 15 et 20 ans de prison et son mari Jon Hallford 20 ans de prison.
“Cette affaire a évidemment été une immense épreuve émotionnelle pour toutes les familles présentes”, a plaidé vendredi devant le tribunal le procureur Michael Allen, estimant que les proches des victimes ne se remettront “probablement jamais” de cette violation de la relation de confiance qu’ils pensaient avoir. avec la maison funéraire.
Article original publié sur BFMTV.com